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| Histoire: | Jacques-David-Philippe Aubert est né le 2 mars 1766 au hameau de Derrière-La-Côte, plus précisément au "voisinage" de Chez-les-Aubert, berceau de la famille. En 1788, il épousa Judith-Charlotte Reymond, fille d'Abram-Isaac, de la famille de Chez le Fifre, une des branches de la tribu des Reymond de Chez la Tante, du Solliat. Mariage hâtif, puisque le premier enfant vint au monde 5 mois plus tard. Neuf autres suivirent, échelonnés sur 27 ans. Deux moururent en bas âge, trois autres à l'adolescence, emportés par la tuberculose pulmonaire.
Jacques-David-Philippe vint habiter au Solliat chez son beau-père. C'était déjà un maître dans sa profession d'horloger puisqu'en 1795, il n'avait alors que 29 ans, Abram-Joseph Lecoultre, patron de la future entreprise du même nom, lui confia son fils François pour l'initier au métier.
Abram-Isaac dut être satisfait de son beau-fils car à sa mort, en 1795, il favorisa Charlotte, l'épouse de Jacques-David-Philippe, au détriment de ses autres filles, en lui laissant la maison et la plus grande partie des terres, et en donnant à Jacques-David-Philippe lui-même 100 florins, soit 20 louis - somme considérable - pour chaque année passée chez lui. Comme on pouvait le prévoir, les autres héritières" protestent de combattre ce testament de nullité", sans résultat, car bâtiment et domaine demeurèrent en possession de Jacques-David-Philippe et de Charlotte. Il semble aussi que le cabinet d'horlogerie du beau-père resta entre leurs mains.
A moins de trente ans, voilà donc Jacques-David-Philippe à la tête d'un domaine de 8486 toises, soit environ 17 poses, et d'une petite entreprise industrielle. En 1802, il est qualifié de marchand horloger, plus tard de négociant.
En 1803, la vieille maison de Chez le Fifre est vendue et la construction de la nouvelle est entreprise, travail de longue haleine car trois ans plus tard elle n'était encore qu'à moitié bâtie.
En ce temps là, Jacques-David-Philippe était déjà municipal. Plus tard il deviendraassesseur du Juge de Paix, puis juge et finalement accusateur public du Tribunal de district. Sa fonction était si bien attachée à sa personne qu'on l'appelait le juge Aubert, et son fils, Philippe du Juge.
La nouvelle maison n'était pas trop grande pour une famille en extension. A Henriette (1788), Philippine (1794), Charles (1796) et Henri (1802), s'ajoutèrent bientôt Louis (1805), Georges-Philippe (1808-1883), puis deux fillettes Isaline (1811-1825) et Rosine (1815-1826). La famille était complétée par la soeur aînée de Charlotte, célibataire, la "tante Nanette".
Magistrat et notable, Jacques-David-Philippe fut chargé à plusieurs reprises de tutelles.
Paysan et commerçant, Jacques-David-Philippe était avant tout horloger, établisseur pour être précis. Il travaillait personnellement dans le cabinet de la maison et occupait une quarantaine d'ouvriers à domicile, travaillant tantôt pour lui tantôt pour d'autres patrons.
On sait peu de chose de l'activité industrielle et commercialede Jacques-David-Philippe durant cette période. Le paysan Jacques-David-Philippe continuait à agrandir son domaine en acquerrant de nouveaux prés.
Puis Jacques-David-Philippe, se sentant vieillir, partagea ses biens immobiliers et mobiliers entre ses trois fils contre une reconnaissance de dette. Il mourut en le 21 décembre 1847.
Georges-Philippe Aubert épousa, en 1835, Louise Golay. De ce mariage sont nés cinq enfants : Léon (1836), Eugène (1837-1903), Georges (1839-1911), Marie (1843-1911) et Emilie (1851). Georges-Philippe succéda à son père dans la conduite de ses entreprises au moins depuis 1835. Il fut conseiller communal et municipal. |
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