Parti socialiste vaudois

 

Données de base

IdentifiantParti socialiste vaudois
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Parti socialiste vaudois

Zone de la description

Histoire:La naissance d'un Parti socialiste dans le Canton de Vaud a requis du temps. Une économie essentiellement agricole est à l'origine de la lente progression du mouvement ouvrier et socialiste dans notre région. En effet, le canton de Vaud, qui ne compte que Lausanne comme grande ville, n'a jamais vraiment connu de forte concentration ouvrière. Il faut attendre l'ère de la Révolution industrielle pour voir la composition sociale du Canton de Vaud se modifier. En effet, aux alentours de 1880, le canton de Vaud passe par une importante mutation économique qui fait émerger une classe ouvrière passablement nombreuse, en particulier à Lausanne et dans la région de Vevey-Montreux. Comme dans le reste de l'Europe, l'essor du machinisme et du capitalisme engendre inévitablement des difficultés sociales : augmentation du risque d'accidents dans les usines résultant du recours à des techniques modernes encore mal maîtrisées, rythme de travail et horaires astreignants, chômage, logements insalubres, tensions entre prolétariat et patronats, etc. Un climat propice à la naissance d'un mouvement socialiste va donc s'installer petit à petit dans le canton de Vaud.
C'est ainsi qu'en 1887, Aloys Fauquez (1859-1901), porte-parole des défavorisés au sein du Parti radical, fonde la section lausannoise du Grutli (nom emprunté à une association culturelle et patriotique populaire créée à Genève par des ouvriers alémaniques). Dans un premier temps, le Grutli est rattaché au Parti radical. Mais en 1891, celui-ci refuse que le Grutli et Fauquez obtiennent des sièges au Conseil National et au Grand Conseil. C'est la rupture. Désormais, le Grutli sera une force politique indépendante et portera le nom de " Parti ouvrier ", parti dont est issu le Parti socialiste vaudois. C'est n'est que par étapes que le Parti ouvrier a adopté la doctrine socialiste (lutte des classes, antimilitarisme, pacifisme et anticapitalisme). En effet, Fauquez ne se considérait pas, du moins au début, comme un socialiste. Il ne partageait pas, par exemple, la thèse de la lutte des classes, si chère aux socialistes de la Deuxième Internationale.
Henri Viret (1882, secrétaire de la Fédération de l'alimentation), Paul Golay (1877-1951 : instituteur, écrivain et orateur) et Charles Naine (1974-1926, avocat) sont les figures emblématiques du socialisme vaudois. Ils ont le mérite d'avoir résisté à la fois à " l'encroûtement du parti de Fauquez et à l'envoûtement des syndicalistes révolutionnaires " qui pensaient que seule une grève nationale leur permettrait d'instaurer une société plus juste.
L'année 1909 marque les réels débuts du Parti socialiste vaudois. En effet, après une scission (de droite) qui a remis en question l'unité du Parti ouvrier, celui-ci devient le Parti ouvrier socialiste lausannois et vaudois (PSOLV). Son hebdomadaire, Le Grutléen, est remplacé en 1917 par Le Droit du Peuple dont les rédacteurs en chef sont, entre autres, Paul Golay et Charles Naine. La même année, Charles Naine devient le premier conseiller national vaudois socialiste.
Principaux organes du Parti socialiste vaudois :
I. Congrès : il s'agit de l'organe suprême du Parti socialiste vaudois. Il doit se réunir au moins une fois par année, avant la fin du mois de mai. Le Comité directeur peut le convoquer lorsqu'il le juge nécessaire. La seule règle est que les sections doivent être informées de la date du congrès et de l'ordre du jour au moins six semaines avant qu'il ait lieu. Parmi ses compétences, il se prononce sur le rapport de gestion du Comité directeur, de la Jeunesse socialiste vaudoise et des Femmes socialistes vaudoises. Il fait de même sur les solutions et les présolutions présentées par le Comité directeur, les sections, le Comité cantonal ou par lui-même. C'est également lui qui est chargé de la désignation des candidats officiels du Parti socialiste vaudois pour toute élection. Par contre, il ne lui est pas imparti d'élaborer les programmes politiques des campagnes électorales. Leur présentation au congrès n'a donc qu'un caractère informatif.
II. Comité cantonal : le Comité cantonal est, selon les statuts, l'organe de décision lorsque les délais ne permettent pas de convoquer un Congrès. Son rôle comprend expressément les problèmes d'organisation et de propagande du parti dans l'ensemble du canton. Il est convoqué chaque fois que le Comité directeur l'estime indispensable et aucun délai précis n'est stipulé, ni aucune prescription quant à son ordre du jour.
III. Comité directeur : le Comité directeur est l'organe exécutif du Parti socialiste vaudois. Il est composé d'une manière représentative en fonction des régions. Son domaine de compétence est très large, limité seulement par les directives du Parti socialiste suisse et/ou du Congrès et Comité cantonal du Parti socialiste vaudois. Il est chargé de convoquer ces deux derniers organes et de fixer leurs ordres du jour. C'est lui qui analyse les situations et détermine les prises de position. Son bureau est formé du président et des deux vice-présidents du Parti, plus de 5 à 8 autres membres. Ces derniers sont obligatoirement membres du Comité directeur. Le Bureau consacre l'essentiel de son temps à la gestion du Parti et à la correspondance échangées avec entres autres les différentes forces politiques. Il dispose pour la réalisation de ses tâches du secrétariat général.
IV. Commissions : le Comité directeur peut créer des commissions permanentes ou ad hoc. Ces dernières reçoivent un mandat précis à réaliser dans un délai fixé (en général inférieur à une année). On confie aussi aux commissions permanentes des mandats à réaliser en un délai plus ou moins court, mais elles ont également la mission de développer des compétences dans un domaine déterminé. Chaque commission accomplit son mandat, en effectuant une recherche objective et en accueillant des propositions. Elle doit produire un rapport écrit qu'elle présente oralement au Comité directeur. Le Comité directeur statue librement sur le rapport qui lui est présenté. La commission est composée de trois membres au moins, dont le président. Les commissions permanentes ont l'obligation de présenter chaque année au Comité directeur un rapport de leurs activités.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01519]

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Identification et intitulé de la ressource associé:PP 225