Chantre (Marc-Edmond)

 

Données de base

IdentifiantChantre (Marc-Edmond)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Personne
Forme(s) autorisée(s) du nom:Chantre (Marc-Edmond)

Zone de la description

Histoire:Né le 11 avril 1918, après des études classiques à Genève, il entre à la faculté des Lettres de Genève, mais doit interrompre ses études faute de moyens financiers et par suite de la mobilisation de guerre en 1939. Il est en outre membre des Jeunesses nationales et militant de l'Union nationale fasciste de Georges Oltramare (1894-1960).
En 1943, il obtient la place de secrétaire général des Organisations ouvrières de la Fédération vaudoise des corporations, où il acquiert la patente de bureau de placement privé. En 1948, au lendemain du coup de Prague (prise de contrôle de la Tchécoslovaquie par le Parti communiste tchécoslovaque), il fonde le Centre National d'Information (CNI) qui devient en 1953 le Comité suisse d'action civique (le pendant romand de l'Aktion freier Staatsbürger) et dissous en 1965. Il prend, d'une certaine manière, la relève de l'Entente internationale anticommuniste, fondée en 1924 par Théodore Aubert (1878-1963) plus connue sous le nom de Ligue Aubert. Chantre est également rédacteur du Bulletin national d'information.
Le Comité suisse d'action civique a pour mission de " lutter, en Suisse, contre toutes menées subversives mettant en danger l'ordre constitutionnel, et plus particulièrement la lutte contre le communisme et la propagande communiste, sous toutes ses formes " (article 1 des statuts de 1955).
-" Les activités principales du bureau consistaient à fournir des renseignements sur tout de qui dans son optique pourrait être subversif ou communiste, de dénoncer ce qu'il appelait l'infiltration communiste, de faire pression sur les annonceurs de la presse du PST et les clients de la Coopérative d'Imprimerie à Genève. Mais les membres du PST n'étaient que les premiers visés. Les divers festivals de la jeunesse et des étudiants, les marches de Pâques, les activités d'organisations telles que le Mouvement démocratique des étudiants à l'Université de Lausanne au début des années 60, l'Université populaire de Lausanne en 1951, les ciné-clubs, des groupes de poètes et des théâtres, des revues comme Contacts furent sujet à enquête et dénonciation. "
- mouchardage de membres du Parti ouvrier et populaire auprès des chefs d'entreprises (les contacts les plus suivis ont été ceux existants avec la maison Paillard SA à Yverdon), avec des indicateurs
- établissement de listes de " journalistes communistes " qui seraient infiltrés dans la presse et la radio, d'" intellectuels communistes " infiltrés dans les milieux culturels.
Les membres (moyennant une cotisation de 5 francs par année maximum) forment le comité de patronage, la présidence revient au controversé colonel brigadier Roger Masson (1894-1967), ancien chef du Service de renseignement de l'armée pendant la guerre, le comité exécutif est formé de 8 membres, dont le président, 3 membres romands, 3 membres alémaniques ainsi que le président de la commission financière.
Les bailleurs de fonds sont surtout des entreprises, faisant des dons réguliers ou occasionnels (un courtier les prospectait), mais le principal soutien financier est la Société pour le Développement de l'Economie Suisse (SDES).
En 1968, Chantre quitte la rédaction du Bulletin national d'information pour se consacrer à ses premiers amours, à savoir, la poésie et la peinture. Il ouvre une galerie d'art " Chantepierre " à Aubonne.
Chantre meurt le 2 octobre 1986 après une courte maladie en laissant deux filles, Dominique et Michèle, issues d'un premier mariage, et une épouse Rose-Ange Chantre.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01464]

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Identification et intitulé de la ressource associé:PP 286