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| Histoire: | Charles BERSIER est né le 29 juin 1867 à Payerne; il décède le 17 février 1948 dans sa ville natale, à l'âge de 81 ans. Il possède les bourgeoisies des communes de Villarzel, Cully et Lutry. Il est le fils du notaire Charles François BERSIER et de Marie-Louise née SAVARY, couple qui eut quatre enfants soit; Anna (1863), Louisa (1864), Charles (1867) et Henri (1870). Charles BERSIER se marie avec Berthe COSANDEY le 22 novembre 1900 (elle décède le 14 août 1944), qui lui donne quatre enfants soit; Ernest (1901), Madeleine (1903), Marcel (1907, mort deux semaines environ après sa naissance) et Germaine (1908).
Les années de formations
Charles BERSIER a fait ses études primaires d'avril 1873 à avril 1876, puis sa scolarité secondaire d'avril 1876 à avril 1881 à Payerne. Il poursuit ses études par le gymnase à Berne d'avril 1881 à septembre 1883. Il compléta et termina sa formation par un enseignement supérieur à l'Académie de Lausanne d'octobre 1887 à octobre 1889. Cette formation fut couronnée par l'obtention de son brevet de notaire le 21 juillet 1891.
Lors de sa formation universitaire, il adhéra à la société d'étudiants " Helvétia ". Son entrée eut lieu le 5 juin 1888 et il a la qualité d'" ancien Helvétien " en octobre 1890.
Carrière militaire
La carrière militaire de Charles BERSIER s'étendit sur 36 ans. Il occupa plusieurs grades et fonctions.
Après son recrutement, il fut incorporé en tant que soldat d'infanterie. Il obtint le grade de caporal le 15 avril 1890, celui de lieutenant le 22 décembre 1892, celui de 1er lieutenant le 24 décembre 1897, celui de capitaine le 17 décembre 1901, celui de major le 27 novembre 1906, puis finalement celui de lieutenant-colonel le 23 janvier 1917 à l'âge de 50 ans. Porteur de ce dernier grade, il commanda la brigade d'infanterie de montagne 19, le 5ème régiment d'infanterie ainsi que la brigade d'infanterie 3. Il commanda également le bataillon 6 et le bataillon 7.
Il fut en outre nommé juge suppléant du Tribunal militaire de la 1ère division le 1er avril 1906. Le 20 mai 1921, Charles BERSIER fut nommé membre de la Commission fédérale des pensions militaires par le Conseil Fédéral. Il succéda dans cette fonction au colonel THELIN. C'est le 28 décembre 1923 qu'il fut libéré du commandement de la brigade d'infanterie de montagne 19, ainsi que de son service personnel.
Carrière professionnelle
Le père de Charles BERSIER étant également notaire et s'appelant aussi Charles, la distinction entre les deux personnages se fait, dans la correspondance, par le complément patronymique " père " (Charles BERSIER père) et, respectivement, " fils " Charles BERSIER fils). L'activité principale de Charles BERSIER fut le notariat. Néanmoins, il brigua à plusieurs reprises d'autres fonctions exercées, soit en complément de son métier, soit à temps plein, l'obligeant à laisser de côté sa première activité professionnelle.
Il débuta sa carrière en tant que notaire le 23 novembre 1893 à Payerne. La même année il fut substitut du préposé à l'office des poursuites et des faillites du 15ème arrondissement dans le district de Payerne. Peu de temps après (1er janvier 1894), il reprit, à Payerne, l'étude de son père (située à Grand'Rue 35), Charles-François BERSIER. Il exerça jusqu'au 20 octobre 1931, date à laquelle il cessa d'être au bénéfice de sa patente de notaire car il fut nommé le 13 octobre 1931 par le Conseil d'Etat à la fonction de Préfet du district de Payerne (succédant à Fritz CORNAMUSAZ, décédé le 13 septembre de la même année), fonction incompatible avec celle de notaire. Il fut Préfet du 15novembre 1931 au 30 novembre 1937 date à laquelle il démissionna à cause de son âge (il a 70 ans). Lui succéda Frédéric ADDOR, né en 1880, originaire de Sainte-Croix avec une entrée en fonction au 1er décembre 1937.
Suite à sa démission, Charles BERSIER reprit son étude de notaire à Payerne en janvier 1938 et obtint du Conseil d'Etat l'autorisation de se rendre une fois par semaine à Granges pour y don ner des consultations et y instrumenter des actes notariaux, mais sans y avoir de bureau ou d'employé permanent. Dans un deuxième temps, il reçut une nouvelle autorisation lui permettant d'installer son étude à Granges, ce qu'il semble ne pas avoir fait. Il exerça son activité notariale jusqu'au 15 décembre 1946, date à laquelle il renonça à sa patente. Il exerça donc pendant 47 ans. Avant que le notaire André LAURENT lui succède, il fut le doyen des notaires pratiquants.
Charles BERSIER fit partie de la Chambre vaudoise des notaires (organe de tutelle de la profession) dont il démissionna en mars 1942.
Il fut membre du Conseil Général de la Banque Cantonale Vaudoise jusqu'à la nomination de son frère, Henri BERSIER en tant que directeur de la banque.
Carrière politique
Charles Bersier eut une vie politique active. Le 25 juillet 1897, il fut désigné par le Parti démocratique-radical (suite au désistement de M. SAVARY-PERRIN, ancien député partant à la retraite) comme candidat aux élections. Ces dernières lui permirent de représenter la ville de Payerne au Grand Conseil. Il n'eut aucun adversaire hormis quelques citoyens de la commune de Trey qui désirèrent présenter à la candidature un des leurs, Fritz CORNAMUSAZ , chef d'institut, suite à une soi-disant promesse qui leur fut faite et non tenue (un poste au sein de Grand Conseil devait leur être réservé). Les adversaires de BERSIER lui reprochèrent d'être un homme de la ville et par conséquent de ne pas représenter les citoyens de la campagne. C'est d'ailleurs sur ce point que portèrent les arguments de l'opposition. Ainsi il fut avancé que Fritz CORNAMUSAZ était fils d'agriculteur et lui-même agriculteur alors que ce n'était pas le cas de BERSIER. Finalement en date du 30 juillet 1897, un courrier parvint de Trey annonçant, avec une pointe d'amertume, le retrait du candidat CORNAMUSAZ. Ainsi Bersier resta seul en lice. Il fut élu au Grand Conseil le 1er août 1897 et rentra en fonction, dix jours plus tard, remplaçant ainsi Théophile WAHLEN, décédé le 27 juin de la même année. Il resta au Grand Conseil jusqu'au 7 mars 1909, soit douze ans passés dans cette fonction. Il fut réélu député au Grand Conseil en 1917 et il y resta jusqu'en 1931. Pendant son activité au Grand Conseil, BERSIER fit partie du bureau comme scrutateur (1901) et il fut rapporteur pour la question de l'amélioration de la situation civile de la femme mariée sous le régime du Code civil vaudois. Il fut en outre président du Conseil communal de Payerne en 1905 et en 1920.
Vie associative
Charles BERSIER fit partie de trois sociétés importantes de Payerne. Il y fit valoir surtout ses compétences d'organisateur et d'administrateur. Ainsi en 1828, il fut fait président du Tir cantonal de Payerne ainsi que de la Société de tir aux armes de guerre qu'il a présidée pendant de nombreuses années.
Cette société avait été fondée en 1865. Elle avait pour but " de développer et de stimuler dans la contrée l'exercice du tir aux armes de guerre, et de concourir ainsi, le cas échéant, au maintien de l'honneur et de l'indépendance de la patrie " . Les militaires étaient tenus d'appartenir à une société de tir afin des'acquitter des exercices imposés par les prescriptions cantonales et fédérales. L'administration se faisait par un comité de six membres " nommés pour deux ans et rééligibles " .
Il fit partie de la Société fédérale de gymnastique, dont la section de Payerne avait été fondée en 1870, dès 1884. Elle avait été fondée le 19 avril 1870. Cette dernière cherchait à développer les forces physiques de ses membres afin de les préparer à la défense de la patrie. Apolitique et areligieuse, elle interdisait toutes discussions sur ces sujets en son sein. Elle était gérée par un comité de cinq membres. Une assemblée ordinaire avait lieu les premiers samedis de chaque mois au local de la société.
Finalement, Charles BERSIER fut membre de la société instrumentale et chant l'Harmonie de Payerne qu'il présida durant 4 ans . L'Harmonie de Payerne avait été fondée en 1873. Elle faisait partie de la Société cantonale des chanteurs vaudois depuis 1874. " [.] L'Harmonie de Payerne a pour but de développer le goût du chant et de réunir dans une association fraternelle les amis de l'art musical " . Elle était gérée par un comité renouvelé annuellement (assemblée en janvier). Les répétitions se faisaient à raison d'une fois par semaine (le mercredi).
BERSIER organisa la Fête cantonale des chanteurs vaudois qui eut lieu le 25 mai 1937. Il fut président d'honneur de l'Harmonie en 1937 suite à la bonne gestion de l'organisation de la fête.
En outre, Charles BERSIER assuma la fonction de caissier central lors de l'organisation des Fêtes de la reine Berthe, à Payerne (1889-1890).
Vie privée
Charles BERSIER était le troisième d'une famille de quatre enfants. Il eut deux s.urs (Anna et Louisa) ainsi qu'un frère (Henri).
Charles BERSIER eut quatre enfants (voir début de l'introduction). Une de ses filles; Madeleine BERSIER, fut mariée à Henri PERROCHON, professeur à Payerne.
Un important fonds PERROCHON a été versé aux Archives cantonales vaudoises. Il porte la cote PP 834 et contient de nombreux documents (beaucoup de photos privées et du service militaire de BERSIER sous la cote T 125), directement liés à Charles BERSIER.
La seconde fille de BERSIER, Germaine, décède autour de fin 1942, début 1943 .
Ernest s'est marié à New York (Etats-Unis) avant de revenir s'établir à Genève.
Charles BERSIER faisait partie de l'Eglise nationale du canton de Vaud. |
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