Institut sténographique suisse Duployé

 

Données de base

IdentifiantInstitut sténographique suisse Duployé
 

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Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Institut sténographique suisse Duployé

Zone de la description

Histoire:Historique de la sténographie Duployé

Antiquité
Si la vulgarisation, l'enseignement et l'application pratique de la sténographie sont en grande partie l'oeuvre du siècle dernier, l'invention de la sténographie, en même temps qu'écriture abrégée, remonte à une date presque aussi ancienne que celle de l'écriture usuelle. La sténographie était connue des romains. Certains auteurs pensent qu'elle prit naissance en Egypte au temps de Ptolémée. Toutefois, on attribue généralement l'invention de cette écriture abrégée, connue sous le nom de notes tironiennes, à Tiron, esclave affranchi du grand orateur Cicéron (vers l'an 52 avant J.-C.). Ces notes ont été utilisées pendant plusieurs siècles.

Moyen-Age
Au IXe siècle, on l'a enseignée dans les écoles publiques; on écrivait de cette manière les discours, les testaments, les actes publics, les interrogatoires des accusés, les sermons.
La sténographie des anciens devait être aussi prompte que celle dont nous faisons usage. La rapidité des scribes était l'objet de l'admiration des grands seigneurs, et certains esclaves admirablement préparés à prendre ainsi des notes sous la dictée de leur maître, durent leur libération à leur extrême agilité.
Ces notes tironiennes disparurent dans la période bouleversée du Moyen Age.

Epoque moderne
C'est après les grandes découvertes et l'invention de l'imprimerie en particulier, qu'on assista, en Angleterre tout d'abord, à la restauration de l'art sténographique. Les auteurs de systèmes sont nombreux.

France
1651 : Jacques Cossard publie Ecrire aussi vite qu'on parle
1776 : Coulon de Thévenot publie sa Tachygraphie
1792 : Théodore-Pierre Bertin adapte le système anglais Taylor à la langue française
1813 : Conen de Prépéan publie Sténographie exacte, ou l'art d'écrire aussi vite qu'on parle et crée un système phonétique, modification du système Bertin
1822 : Aimé-Paris modifie et simplifie le système de Conen de Prépéan
1827 : Hippolyte Prévost, puis Albert Delaunay perfectionnent le système Bertin et répandent le système Prévost-Delaunay
1860 : Emile Duployé (1833-1912), après s'être assimilé plusieurs des systèmes connus alors, crée un nouveau système à base géométrique
1867 : Duployé fait apparaître une 4ème édition de la première oeuvre, comportant d'importantes innovations; il introduit notamment la différenciation des consonnes par la longueur, et le principe de la mobilité des voyelles
1872 : Fondation de l'Institut sténographique des Deux-Mondes, devenu Institut sténographique de France
1889 : Parution du Signal sténographique, journal suisse Duployé
1894 : Fondation de la Fédération sténographique suisse, devenue aujourd'hui "Institut sténographique suisse Duployé", qui groupe les professeurs et les Sections suisses
1897 et 1927 : Codification de la "métagraphie", degré supérieur de la sténographie Duployé
1924 : Fondation de l'Institut sténographique international Duployé

Utilité de la sténographie
"La sténographie Duployé sera l'écriture populaire et nécessaire du vingtième siècle" a dit un jour Victor Hugo au docteur Milon qui lui en expliquait le mécanisme.
La lutte pour la vie devient, en effet, de jour en jour plus âpre; l'activité humaine doit s'accroître de plus en plus. Or, comment concilier ces deux points de vue qui semblent incompatibles : travailler davantage et mieux en beaucoup moins de temps ? Ce problème, en apparence insoluble, la sténographie permet de le résoudre, et cela dans toutes les carrières de la vie.

Simplicité de la sténographie
"Nous sommes convaincus de l'utilité de la sténographie, disent beaucoup de personnes, mais combien cette science doit être compliquée, comme il doit être difficile de s'assimiler ces caractères mystérieux, rappelant l'hébreu ou le chinois ?".
De tels préjugés n'ont pas peu contribué à localiser, dans une sphère toute spéciale, cet art qui paraissait n'être à la portée que de quelques intelligences d'élite.
Or, il n'en est rien : la sténographie Duployé est d'une simplicité remarquable :
a. C'est une écriture phonétique.
b. De plus, c'est une écriture absolument logique, puisqu'elle représente chaque son par un signe.
Et s'il est un système simple, facile à apprendre, même par de tout jeunes enfants, c'est bien le système Duployé.
C'est le système français le plus moderne, le plus rapide, le plus répandu, le plus lisible, le plus harmonieux dans ses tracés, le mieux adapté aux langues étrangères.

Quelques résultats convaincants
Concours intersystèmaux :
1925 : Genève, 1er prix : 200 mots par minute (en écriture usuelle une trentaine de mots par minute
1928 : Berne, 1er prix : 210 mots par minute
1929 : Lausanne, 1er prix : 222 mots par minute
1935 : Zurich. Sur 10 catégories de vitesse, le système Duployé en gagne 9; sur 55 concurrents Duployens, 48 obtiennent le diplôme. Sur 61 d'autres systèmes, 29 seulement sont admis
1946 : Lausanne : congrès duployen, 200 mots par minute
1946 : France : concours pour l'emploi de sténographes parlementaires, 5 sont Duployens et le 6ème Prévost-Delauniste
1946 : Vaud : Au Grand Conseil et Conseil communal de Lausanne, c'est un Duployen qui fonctionne comme sténographe
1946 : Berne : Aux Chambres fédérales, sur 4 sténographes romands, 2 sont Duployens, un Aimé-Parisien et le 4ème, Prévost-Delauniste
Le Système Duployé est répandu en France par de nombreuses sociétés et une quinzaine de journaux sténographiques. Une statistique officielle du Ministère de l'Education nationale indique que dans les écoles officielles les systèmes sténographiques enseignés se répartissent comme suit :
60 % : Duployé
30 % : Prévost-Delaunay
10 % : autres systèmes
Il est également enseigné dans tous les autres pays de langue française : y compris, la Belgique, le Luxembourg, le Canada, les Colonies françaises.

Exposé du système
La sténographie Duployé repose tout entière sur les principes suivants; elle est :
géométrique : formée exclusivement de droites, de cercles et de fractions de cercle;
phonétique : elle ne reproduit que les sons de la langue;
syllabique : l'alphabet se compose de consonnes et de voyelles à l'aide desquelles on forme des syllabes tout à fait comme dans l'écriture ordinaire.

Alphabet
Les consonnes
Les sons de la langue ont été rapprochés selon des ressemblances phonétiques : les droites (longues ou courtes) et les courbes.
Dans la catégorie des droites, la différence de longueur permet les deux consonnes parentes.
Cette représentation en longues et courtes est une des originalités du système Duployé. On comprend sans peine l'avantage de ce procédé au point de vue de la mémorisation de l'alphabet et de la clarté de la lecture.
Les voyelles
Les voyelles sont divisées en cercles, demi-cercles et quarts de cercle, selon l'analogie phonétique également.
Règles de liaison
Les consonnes sont fixes et se lient directement entre elles dans leur position alphabétique.
Les voyelles sont mobiles et se lient directement aux consonnes dans leur position la plus propre à éviter les angles.
Adaptations aux langues étrangères
La sténographie Duployé étant phonétique peut, par définition, reproduire la plupart des sons du langage humain.
Duployé a été adapté à une quinzaine de langues. Celles qui nous intéressent sont plus particulièrement l'allemand, l'anglais, l'italien et l'espagnol, elles sont régulièrement enseignées et de nombreux employés les pratiquent avec succès.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01448]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 161