Kunz (Louis)

 

Données de base

IdentifiantKunz (Louis)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Personne
Forme(s) autorisée(s) du nom:Kunz (Louis)

Zone de la description

Histoire:Kunz (Louis, 1832-1900), cocher engagé en 1855 par les soeurs Steinbock, comtesses russes pour les conduire en Italie. Il restera à leur service jusqu'en 1862 où il entre dans l'atelier du photographe genevois Bernoud à Naples. Il reprend le Café du Nord à Nyon en 1865. En 1885, il est élu au Grand Conseil et juge au Tribunal fédéral en 1898.

Tel Samuel Belet de C.F. Ramuz, Louis Kunz entreprend entre 1897 et 1899 d'écrire la chronique de son "existence, saccadée, pleine de hasards et d'imprévus, pénible et toujours laborieuse [afin de] montrer que l'on peut avec de la persévérance [...] occuper au milieu de ses concitoyens une position indépendante et pouvant à l'occasion rendre quelques services à la société".
Né à Nyon dans le quartier de Rive en 1832, dans un milieu modeste - son père est voiturier - le jeune Louis doit très tôt quitter sa famille pour devenir cocher. Après une formation hâtive à Paris et en Suisse allemande, il parcourt notre pays durant la belle saison guidant des voyageurs fortunés. En 1855, il rencontre les trois soeurs Steinbock, comtesses russes qui l'engagent pour les conduire en Italie. Parti pour un court trajet, il restera en fait à leur service jusqu'en 1862, séjournant à Florence, Rome et Naples, servant aussi bien de cocher, de cuisinier que d'homme de confiance. Après la mort de ses deuxsoeurs, Eléonore et Olga, Catherine retourne en Russie. Louis entre alors dans l'atelier du photographe genevois Bernoud, à Naples, où il apprend les rudiments du métier.
Rentré à Nyon en 1865, il reprend le "Café du Nord" et y installe un petit atelier où la qualité de son travail et son esprit d'entreprise lui permettent d'acquérir en quelques années une position confortable.
En 1883, il entre à la Municipalité, deux ans plus tard, il est élu au Grand Conseil, pour terminer son ascension comme juge au Tribunal cantonal en 1898. Atteint dans sa santé, il meurt en 1900 après avoir subi plusieurs opérations infructueuses.
Autodidacte, travailleur acharné, doublé d'une curiosité insatiable, Louis Kunz incarne le "self-made man" qui, se penchant sur son passé, s'émerveille des hasards heureux qui l'ont guidé durant son existence. Si ces pages écrites avec simplicité ne sont pas celles d'un historien, elles renferment tout de même de nombreux détails sur la vie nyonnaise et italienne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01425]

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