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Histoire: | Ignace Le Comte, violoniste virtuose, né à Turin en 1747, d'un père français maître de ballet à la cour de Sardaigne et d'une ballerine niçoise, est arrivé en Suisse en 1781 et s'est définitivement fixé à Lausanne en 1783. Il eut neuf enfants, dont Frédéric Le Comte, né en 1788, orfèvre à La Palud (avec son frère Théophile), qui acquit la bourgeoisie de Saint-Saphorin en Lavaux en 1819, épousa Marianne Delisle en 1824 et eut cinq enfants, dont Ferdinand Le Comte, né à Lausanne le 18 août 1826 (plus tard, par conviction républicaine, Ferdinand adoptera une orthographe en un seul mot pour son patronyme - Lecomte - alors que les autres membres de sa famille continueront à écrire leur nom en deux mots - Le Comte).
Ferdinand Lecomte fréquenta le Collège cantonal et l'Ecole industrielle, puis commença des études de droit à Lausanne, que des revers de fortune de ses parents l'empêchèrent de continuer. Il fut successivement préparateur de physique à l'Académie, sténographe au Grand Conseil, journaliste, professeur d'histoire à l'Ecole moyenne, sous-préfet de Lausanne, bibliothécaire cantonal (1860-1875) et chancelier de l'Etat de Vaud (1875-1899). Il est décédé à Lausanne le 21 décembre 1899. C'est dans le domaine militaire, comme officier, écrivain et historien militaire, qu'il se fit principalement connaître. Il fut soldat dans la garde à Lausanne sous la révolution du 14 février 1845. En 1847, il participa à la campagne du Sonderbund comme sergent d'artillerie. En 1853, il entra à l'Etat-major général. En 1857, capitaine à la "campagne du Rhin", c'est-à-dire à la levée des troupes contre la Prusse. Il fut promu colonel en 1867 et prit en 1875 le commandement de la IIe Division. Il fonctionna en outre fréquemment comme instructeur et professeur aux écoles militaires de Thoune. En 1859, Ferdinand Lecomte fut délégué par le Conseil fédéral auprès de l'Etat-major du roi Victor-Emmanuel, pour suivre la guerre franco-autrichienne en d'Italie. Il publia deux ouvrages sur le sujet. En 1862, il eut l'occasion de prendre part activement à la Guerre de Sécession américaine, avec le grade de major de l'armée fédérale et la fonction d'aide de camp du général Mac Clellan lors des campagnes de Centreville-Manassas et de Yorktown. Il en publia un récit très remarqué et s'y lia d'amitié avec le prince de Joinville, le duc de Chartres et le comte de Paris, qui suivaient les opérations dans le même état-major. Il fut contraint de rentrer à Lausanne, le Conseil d'Etat vaudois l'ayant sommé de réintégrer ses fonctions de bibliothécaire cantonal, sous peine d'en être démis. En 1865, il repartit pour les Etats-Unis et prit part à la campagne de Richmond sous les ordres du général Grant, puis à celle du Haut-Missouri, contre les Sioux, sous le commandement du général Sully. Lors de la guerre de 1866 en Italie, il reçut un ordre du Conseil fédéral l'empêchant d'accepter le commandement qui lui était offertdans l'armée de Garibaldi. Ferdinand Lecomte rédigea de nombreuses études d'histoire militaire et fut le fondateur de la Revue militaire suisse. Il fut également le biographe et l'éditeur du général Antoine-Henri Jomini, avec lequel il entretient des relations suivies. |
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