Tscharner (famille)

 

Données de base

IdentifiantTscharner (famille)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Famille
Forme(s) autorisée(s) du nom:Tscharner (famille)

Zone de la description

Histoire:La branche bernoise des Tscharner (dès 1844) est issue du second mariage du Grison Luzius, avec Margaretha von Wattenwyl (morte en 1568), fille de Jakob. Luzius fut reçu bourgeois de Berne et membre de la corporation des Boulangers en 1530. Son fils David (1536-1611) entra au Grand Conseil en 1564 et au Petit Conseil en 1583. Les Tscharner faisaient partie de la deuxième catégorie du patriciat bernois et, au XVIIIe s., des cinq familles les plus fortement représentées au Grand Conseil. Ils fournirent sous l'Ancien Régime sept membres du Petit Conseil, dont trois bannerets,. Les Tscharner. ne possédaient pas de seigneurie, sinon celle de Reichenbach dès 1530, mais plusieurs maisons de campagne au XVIIIe s. près de Berne (Brunnadern), à Bolligen (Rothaus) et à Kehrsatz (le Blumenhof, le Lohn et le château); le Lohn fut aménagé par Beat Emanuel (1753-1825). A cela s'ajoutèrent au XIXe s. l'ancien prieuré d'Amsoldingen, restauré en style néogothique par Beat Ludwig (1801-1873), le château de Rümligen et les domaines de Burier (comm. La Tour-de-Peilz) et de Morillon à Wabern. Beat Jakob se fit construire une demeure prestigieuse sur la place de la Collégiale à Berne. Depuis le XIXe s., les Tscharner. se tournèrent vers les professions libérales (juristes, ingénieurs, médecins) et peu à peu aussi vers le commerce et l'industrie; quelques-uns se dédièrent aux beaux-arts, Parallèlement, ils élargirent le cercle de leurs alliances en se mariant soit dans des familles étrangères, soit en Suisse dans des familles connues, ce qui explique la présence des documents des familles Chandieu, Sacconay et Watteville, seigneurs de Bursinel et de L’Isle.

Familles alliées:
Chandieu (famille de) :
Famille noble du Dauphiné, établie dans le Pays de Vaud au XVIe s., bourgeoise de Lausanne en 1652. Deux branches sont issues des fils d'Antoine. La branche aînée, qui descendait de Jean (né en 1566), dont le petit-fils Frédéric (mort en 1707) fut seigneur de La Chaux (Cossonay), de Cuarnens et de Vulliens, s'éteignit en 1812, au décès de Jacqueline Louise Madeleine de Senarclens (née en 1731), née de Chandieu. La branche cadette, issue d'Esaïe (1576-1646/1647), posséda la seigneurie de L'Isle, de Villars(-Bozon) et de La Coudre; elle s'éteignit en 1840 avec Pauline, épouse de Loys (né en 1760). Les Chandieu comptèrent plusieurs officiers au service de France. Charles (1658-1728) obtint en 1701 le premier régiment bernois, dit de Villars-Chandieu, et fut nommé lieutenant général en 1724; ce fut lui qui fit construire en 1696 le château de L'Isle, le "Petit Versailles". A Lausanne, les Chandieu possédaient des maisons au Bourg, à Saint-François et au Chêne. Au XVIIe s., leur domaine de Mont-la-Ville fut un lieu de passage pour les huguenots fuyant la France; Benjamin (1701-1784) fut directeur de la Bourse française de Lausanne. Les Chandieu s'allièrent à des familles du Refuge, à la noblesse vaudoise, plus rarement à des patriciens bernois.
(Dictionnaire historique de la Suisse)

Sacconay (famille de) : originaire de Bursinel, nombreux sont ses membres qui sont aussi bernois, souvent au service de la France ou de la Prusse à Neuchâtel. Les membres connus de cette famille sont :
Jean de Sacconay 23.9.1646, vraisemblablement à Bursinel, 27.7.1729 à Lausanne, qui épouse en deuxièmes noces en 1707 Louise de Chandieu-Chabot, fille de Frédéric. Berne le nomme commandant en chef de l'armée durant la guerre de Villmergen (1712). La victoire bernoise lui vaut la bourgeoisie de la ville, un siège au Grand Conseil et le bailliage d'Oron (1722-1728).
Frédéric de Sacconay, 1714-1788, seigneur de Bursinel, officier aux gardes suisses et colonel de milice, détient la bourgeoisie de Berne grâce à son père, Jean de Sacconay, qui l’a obtenue en récompense des services rendus à l’Etat en 1712. Il devient membre des Deux-Cents de Berne en 1755 et exerce la charge de gouverneur de Payerne de 1763 à 1769. Après la mort de son beau-fils Charles-Barthélémy de Chandieu, en 1773, et de son unique petite-fille Henriette, en 1779, il hérite de la seigneurie de L’Isle au début des années 1780. Il demeure sans descendance mâle. (Université de Lausanne)

Watteville (famille de) : Famille patricienne de la ville de Berne, encore existante au début du XXIe s. Il n'y a pas de liens généalogiques entre les porteurs du nom mentionnés au XIIIe s. et Jakob, l'ancêtre de la famille, cité comme bourgeois de Thoune dès 1356. Gerhard, fils de Jakob, s'installa à Berne au début du XVe s.; son fils Niklaus, membre de la corporation des Boulangers, fut banneret et obtint des armoiries de l'empereur Frédéric III en 1453. Jakob, petit-fils de Niklaus, acquit par mariage la seigneurie de Burgistein, entra dans la société noble zum Distelzwang et fut avoyer de Berne. Avec ses fils, la famille se divisa en trois branches légitimes: la branche aînée ou des Boulangers, issue de Niklaus, prévôt du chapitre de Saint-Vincent, la branche médiane issue de l'avoyer Hans Jakob, dont les descendants s'établirent en Franche-Comté sous le nom de Watteville ou de Batteville et la branche cadette ou du Distelzwang, issue de Reinhard (mort en 1549). Jakob fut aussi à l'origine de deux branches illégitimes éteintes, l'une au début du XVIIe s., l'autre au début du XVIIIe s.
La branche aînée se ramifia tellement que, avec le renfort de la branche cadette restée plus petite, les W. furent sous l'Ancien Régime l'une des plus grandes familles patriciennes et l'une des plus fortement représentées au gouvernement. Ils comptèrent de nombreux baillis, plusieurs bannerets et trésoriers et quatre avoyers: Hans Jakob (déjà cité), Johann, Karl Emanuel et Niklaus Rudolf, Albrecht, Emanuel, Beat Ludwig, Franz Friedrich Abraham Ludwig Karl, entre autres, parvinrent à des grades élevés au service étranger, tandis que Ludwig se distingua comme colonel dans la seconde guerre de Villmergen en 1712 et Sigmund David Emanuel, comme général dans la guerre des Bâtons en 1802.
La branche cadette détint la seigneurie de Burgistein jusqu'en 1720, puis elle l'échangea contre celle de Belp. La branche aînée acquit la seigneurie de Wil (auj. Schlosswil) et reprit de la branche franc-comtoise l'ancien prieuré de Villars-les-Moines; Sigmund vendit l'une et l'autre pour acheter en 1647 la seigneurie de Diessbach, dont le château appartient toujours à la famille au début du XXIe s. Les Watteville. possédèrent temporairement les seigneuries de Colombier (NE), Jegenstorf, Blumenstein, Rümligen et Bremgarten, des vignobles sur le lac de Bienne (Gléresse) et sur le Léman (Malessert, Luins, Chardonne, le domaine de Montbenay dans la commune de Mont-sur-Rolle, qui leur appartient encore au début du XXIe s., Féchy et Bursinel), ainsi que plusieurs maisons de campagne aux environs de la ville de Berne (jusqu'au XXe s.).Cette famille patricienne bernoise est alliée avec les familles Chandieu et Sacconay. (Dictionnaire historique de la Suisse)

Informations internes des archives

Code d'identification:[02143]

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Identification et intitulé de la ressource associé:PP 1137, PP 1141