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Histoire: | En juin 1848, sept étudiants lausannois ont fondé la section vaudoise de la Société suisse d'étudiants Helvétia. L'histoire de cette section est liée à celle de l'Helvétia suisse. Cette société a été fondée, en juin 1832, par une vingtaine de Zofingiens lucernois et zurichois opposés à la majorité de la Société de Zofingue. Ils voulaient appliquer des principes plus libéraux et plus démocratiques et exercer une activité politique. Des sections furent créées à Lucerne, Zurich, Berne et Aarau. Mais elles disparurent en 1837, la seule section bernoise subsistant jusqu'en 1849. Les années qui suivirent furent plus mouvementées : un grand nombre de fusions et de scissions eurent lieu. En 1847, l'Helvétia fusionna avec la Nouvelle-Zofingue (Neu-Zofingia), qui s'était détachée de la Société de Zofingue, et prit le nom d'Helvétia, en 1849. Cette nouvelle société compta dix sections jusqu'en 1855 : Aarau, Bâle, Berne, Coire, Genève, Lausanne, Lucerne, Saint-Gall, Soleure et Zurich. En mars 1855, les sections zurichoises de Zofingue et de l'Helvétia fusionnèrent. En septembre, ce fut le tour des deux sociétés entières (à l'exception de la section de Lausanne), qui prirent le nom de Nouvelle-Zofingue. L'Helvétia fut reconstituée, en 1857, à Lausanne; puis, par des scissions, ailleurs en Suisse. En 1858, les Lausannois entrèrent en contact avec ces groupements afin de faire revivre l'Helvétia suisse. Il en ressortit la création d'une société centrale, formée de Lausanne, Berne et Aarau, auxquels vinrent s'ajouter d'autres, ultérieurement. Les sections de Berne et de Lausanne furent les seules à subsister jusqu'en 1883 sans interruption. Les actions et débats politiques furent multiples, mais ce fut la question du duel qui posa le plus de problèmes; au point que, celui-ci ayant été interdit, les sections de Zurich et de Bâle démissionnèrent. A partir de 1883, l'Helvétia ne compta plus que des sections universitaires. Cette période fut plus calme. Elle vit, entre autres, d'anciens membres créer les sociétés d'Anciens Helvétiens (entre 1881 et 1897) et Berne et Lausanne acquérir leur propre maison, les ¿maisons helvétiennes¿, en 1925. Les activités politiques et scientifiques se limitaient à de grandes questions fédérales, comme les assurances, l'unification du droit, l'organisation militaire, etc. Les années de guerre tendirent à affirmer l'unité nationale, ce que ne manquent pas de rappeler la devise helvétienne, Patrie, amitié, progrès, et les couleurs adoptées (après plusieurs changements), à savoir le ruban rouge-blanc-rouge et la casquette rouge. |
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