Nouvelle société helvétique

 

Données de base

IdentifiantNouvelle société helvétique
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Nouvelle société helvétique

Zone de la description

Histoire:La Nouvelle Société Helvétique - Groupe Vaud

Nature de la Nouvelle Société Helvétique :

La Nouvelle Société Helvétique (Note : la Nouvelle Société Helvétique est désignée ci-dessous par le sigle NSH) est une association de citoyens qui cherche à résoudre au niveau national les problèmes ayant trait aux intérêts supérieurs du pays en vue de maintenir la cohésion de celui-ci (note : fonds d'archives privées du groupe Vaud de la NSH, PP 909/6.2). L'association est politique mais se veut en-dehors et au-dessus des partis; elle désire contribuer à la formation de la volonté populaire. L'unité de la Confédération est au centre de ses préoccupations mais cette unité se comprend comme accueillant les formes de la diversité : l'association se porte garante du dialogue entre les citoyens de cultures, langues et confessions différentes. La NSH est avant tout une communauté de travail et non une institution : elle n'est pas le support mais seulement l'initiatrice des institutions qu'elle acréés ou contribué à créer.

Parmi celles-ci on peut relever :
L'Organisation des Suisses à l'étranger
L'Annuaire de la Nouvelle Société Helvétique
L'Armée et Foyer
La Fondation Pro Helvétia
Etc.
In fine, l'association s'attache à être aussi un cercle d'amis.

Historique

En 1912, Robert de Traz, Gonzague de Reynold et Alexis François (note : Dictionnaire historique de la Suisse, G. Attinger, 2002 - ) préoccupés par l'influence étrangère sur l'identité nationale publièrent un manifeste intitulé "Pro helvetica dignitate ac securitate" qui appelait à l'indépendance de l'Etat et à combattre le matérialisme. Il apparaissait que les conflits d'opinion entre Suisses romands et alémaniques menaçaient la paix intérieure de l'Etat.
Etablie le premier février 1914 à Berne sous la forme d'une association fraternelle et non associée aux partis, la NSH adopta une organisation décentralisée avec un réseau de groupes locaux : par exemple, le groupe de Lausanne. La dénomination faisaitexplicitement référence à l'helvétisme et à la Société Helvétique du 18e siècle : celle-ci avait contribué de 1761 à 1858 à renforcer l'entente confédérale et à créer l'Etat fédéral de 1848. Ainsi, dès la fin de la Grande Guerre, des universitaires, des journalistes, des hommes de Lettres et des hommes de bonne volonté se regroupaient autour de valeurs telles que les particularismes régionaux, linguistiques et l'identité nationale.
Durant les décennies qui suivirent (Note : P. Bulliard, Les Rencontres Suisses, 1945-1995 : une certaine idée de la Suisse, Lausanne : Rencontres Suisses, 1995) la NSH organisa son activité autour du libre échange d'idées en cercle restreint et assura des publications régulières.
Toutefois, le groupe de Lausanne vit son activité décliner avec les années; au contraire, dans le nord du canton et dans le Jorat un intérêt se manifestait pour les activités de la NSH. Un groupe Vaud dont l'assemblée constitutive eut lieu le 8 septembre 1994 se constitua.

La fusion Nouvelle Société Helvétique / Rencontres Suisses-Treffpunkt Schweiz

Le 4 novembre 2005, le comité directeur des Rencontres Suisses-Treffpunkt Schweiz (en 1999, les RS avaient fusionné avec une organisation plus récente : "Agir pour demain" établissant ainsi RS-TS) décidait d'entrer en matière sur le principe d'une fusion faisant ainsi suite à une requête de la NSH. Le 7 décembre 2005, les délégations respectives de la NSH et des RS-TS se rencontraient pour discuter de la situation, des perspectives de chaque association, des gains mais aussi des risques d'une fusion. A l'unanimité, les délégués se déterminaient en vue d'engager des négociations menant à une fusion.
Au mois de janvier 2006, certains échanges de correspondance entre les responsables du groupe NSH Vaud faisaient état de négociations en vue de fusionner avec les RS-TS. Les difficultés du groupe Vaud étaient mentionnées mais il était souligné lors des tractations que "l'implantation décentralisée des groupes NSH constitue un des apports essentiels de la NSH en vue de cette fusion" (Note : lettre de P. Vermeil à J-C Hefti du 2 janvier 2006, fonds d'archives privées de la NSH, PP 909/6.2.1.). La dispersion des forces paraissait également comme un élément déterminant eu égard à la nécessité d'une fusion : "Il s'agit de réunir des gens de bonne volonté s'entendant sur l'essentiel et prêts à oeuvrer pour le bien commun, ceci sans préjugé de parti. On les trouve heureusement sur l'ensemble de l'échiquier politique." (Note : lettre de F. de Mulinen à Me Wilhelm du 31 janvier 2006, fonds d'archives privées de la NSH, PP 909/6.2.1.)

Une assemblée constitutive se tint le 18 novembre 2006 à Berne : les statuts de la nouvelle association qui avaient déjà été discutés et approuvés lors des assemblées générales distinctes des deux associations furent adoptées sans discussion particulière. L'élection des membres du comité central et de la présidente (Christiane Langenberger) se fit par acclamations. Les groupes régionaux qui existaient dans le cadre de la NSH furent préservés dans la nouvelle association. Celle-ci garda les structures de la NSH, chaque groupe régional ayant l'obligation de verser une contribution annuelle à la caisse centrale. Le secrétariat de l'association se fixait à Yverdon-les-Bains alors que le siège se situait à Berne. Le programme des manifestations pour 2007 fut arrêté avec notamment la continuation du cycle "La Suisse en Europe".
Quelles étaient les raisons d'une fusion et les espérances liées à celle-ci ?
(Note : fonds d'archives privées des Rencontres Suisses, Centre suisse d'étude et d'information, PP 816/716, année 2006).

Les dirigeants des RS-TS ressentaient la nécessité d'une représentation plus forte dans les grands débats d'intérêt national; de plus, ils souhaitaient un enracinement plus marqué au niveau régional ce que la structure décentralisée de la NSH permettait. D'un autre côté, la NSH pouvait espérer une meilleure assise financière étant donnéla subvention fédérale que recevait les RS-TS.
Pour ce qui concerne la fréquence des rencontres et des événements, les membres des RS-TS recevraient plus d'offres grâce aux sections locales de la NSH.
Par rapport au nombre de membres, les RS-TS comptaient en 2006 quelque 300 membres; la NSH avec les sections locales autonomes en comptait environ 1300 (un certain nombre de personnes étant membres des deux associations). Il était clair que l'addition des membres devait représenter une force additionnelle pour la nouvelle association. Alors que les RS-TS constituaient une association centralisée au sein de laquelle les membres pouvaient intervenir lors des assemblées générales, la NSH était elle décentralisée; chacun de ses membres appartenant à une section locale. Afin d'optimaliser les avantages des deux systèmes de fonctionnement, la nouvelle association est organisée avec une structure centrale mais comprenant des sections locales; dans le cadre de ces sections locales, en particulier pour celles qui comptent de nombreux membres, des comités locaux sont mis sur pied. Le financement est assuré par les cotisations des 1500 membres, par la subvention fédérale, par le revenu de la fortune, par les contributions des sponsors (projets ponctuels) et par des donateurs; les ressources administratives, le secrétariat sont mis en commun.
Au niveau de la communication, un bulletin interne est prévu ainsi qu'une publication orientée vers l'extérieur qui a trait aux manifestations, événements etc. En sus, un site Internet doit assurer un accès rapide aux informations de natures diverses. Le nom de la nouvelle association renvoie aux racines des deux associations (Rencontres Suisses-Nouvelle Société Helvétique); de nouveaux statuts fondent l'association.

Les défis de l'avenir

Près d'une année après la fusion, la présidente Langenberger (Note : bulletin des Rencontres Suisses-Nouvelle Société Helvétique, no 2, octobre 2007) souligne qu'il est nécessaire de mieux collaborer afin de gérer les synergies de la manière la plus satisfaisante possible entre les activités régionales et nationales. La difficulté de mobiliser les membres en vue d'une manifestation nationale en dehors de leur région est soulignée. Sur le plan financier, les subsides de la Confédération sont liés à la question des langues et à la compréhension fédérale; or, ces sujets sont peu mobilisateurs alors même qu'il est impératif de recruter de nouveaux membres. A vrai dire, il est nécessaire de développer un programme attrayant qui traite de la question des langues si l'on veut éviter une faillite à moyen terme.
Toutefois, plusieurs points positifs sont à souligner : les deux anciennes associations ont appris à mieux se connaître, les échanges sur les valeurs et sur le patriotisme sont fructueux, une unité de vision s'est dégagée. Certains groupes qui étaient en veilleuse comme Neuchâtel, les Grisons et Schaffhouse voient leur flamme se raviver. Les événements organisés sont de haute tenue comme par exemple le forum sur l'intégration organisé à Bâle en septembre 2007.
Du point de vue politique, la RS-TS se veut neutre bien qu'elle traite de questions politiques et des différences de sensibilité régionales. L'association se doit de refléter les différentes tendances tout en veillant à ce que le débat échappe aux intérêts partisans : le chemin à parcourir est magnifique mais escarpé.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01853]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 909