Association suisse des amis de l'Afghanistan

 

Données de base

IdentifiantAssociation suisse des amis de l'Afghanistan
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Association suisse des amis de l'Afghanistan

Zone de la description

Histoire:L'histoire de l'Association suisse des amis de l'Afghanistan (ASAA) est intimement liée à celle de sa fondatrice, Marie-Rose Nicod qui en fut un des principal moteur jusqu'à la fin de sa vie. Fille de René Gilbert, professeur à la Faculté de médecine de Gilbert, à Genève, Marie-Rose est née en 1917 et décède en 2006. En 1969, en tant que photographe, elle entreprend un long voyage qui l'amène en Afghanistan. Elle en tombe amoureuse et, en 1971, dans le but de faire connaître ce pays et sa culture en suisse, elle fonde l'Association suisse des amis de l'Afghanistan, association d'abord informelle puisque ce n'est qu'en 1974 qu'elle se dote de statuts officiels. Marie-Rose Nicod en devient, naturellement la présidente.
Tout au long de son existence, l'Association organise de nombreuses conférences, expositions, séminaires, concerts et projections de films. Mais, comme le Viêtnam, l'Afghanistan est victime de la guerre froide et est envahi par l'armée soviétique en décembre 1979. Dès lors, les activités de l'association se diversifient, en 1981, Marie-Rose Nicod fait modifier les statuts afin d'y inscrire un second but : l'aide humanitaire. Elle démissionne alors de son poste de présidente mais reste au comité pour prendre en charge cette activité. Activité qu'elle connaît déjà bien car elle a participé depuis l'âge de 22 ans au Service sanitaire où elle rencontrera d'ailleurs son époux, le médecin orthopédiste Louis Nicod. Leur mariage est célébré le 26 juin 1946.
L'Association créera de sa propre initiative des projets humanitaires et participera à d'autres conjointement avec d'autres organisations du même type. L'activité culturelle a permis de tisser de bons contacts entre les membres et des personnalités locales, ce qui permet à l'association d'avoir bonnes connaissances du terrain et un appui des autochtones pour le développement de l'aide humanitaire. Elle adhère, dès 1983, à la Coordination humanitaire européenne pour l'Afghanistan (CHEA), sorte de fédération coordonnant l'activité de diverses petites associations caritatives. Elle y prendra même une part active car Catherine Vontobel, membre de l'Association suisse des amis de l'Afghanistan siègera, un temps, au comité de la Coordination Humanitaire Européenne pour l'Afghanistan (CHEA). L'Association suisse des amis de l'Afghanistan oeuvrera principalement dans la région du Hazara Jat (centre très montagneux et pauvre du pays) et en particulier dans la province du Wardak (sud-ouest de Kaboul), fief d'un mouvement de résistance commandé par Amin Wardak avec qui l'association entretiendra des relations privilégiées.
En 1989, Mickaïl Sergueïevitch Gorbatchev (1931), conformément à la trêve signée avec le commandant Ahmad Shah Massoud (1953-2001), retire ses troupes. L'activité humanitaire de l'Association évolue en aide au développement. Les besoins d'assistance ne diminuent pas car les divers groupes rebelles aux penchants politiques divergents s'affrontent. Parmi eux, un groupe, qui prétendait à l'origine, ne pas être intéressé par le pouvoir politique (uniquement la morale) commence a étendre son influence obscurantiste : les "Taleban" (les étudiants). Cette influence n'aide pas à améliorer la relance de l'éducation ni la formation ou l'aide médicale (les femmes n'ont pas le droit d'apprendre à lire ou a écrire et ne peuvent pas se faire soigner pas des hommes "inconnus").
Dès, 1994, la guerre civile afghane se stabilise finalement entre mouvement pro- et anti-Talibans (dont l'Alliance du Nord du commandant Massoud est le principal opposant) avec une hégémonie pratiquement complète des Talibans dès 1998. En 1999, la situation et telle que l'association gèle ses activités conjointement avec la Direction du Développement et de la Coopération (DCC) et les autres ONG. Elle poursuit toutefois son soutien au centre culturel Irfan à Peshawar (Pakistan).
Lorsque les Etats-Unis avec l'appui de l'OTAN envahissent à leur tour le pays en 2001, l'aide reprend par le biais de financement de programmes d'éducation et de formation. En 2006, Marie-Rose Nicod décède, son faire-part prie de ne pas envoyer de fleur mais de penser à faire un don à l'Association suisse des amis de l'Afghanistan pour le financement d'un projet de formation de sages-femmes. Toutefois, l'Association, comme pour symboliser le lien intime qui la liait à sa fondatrice, sera liquidée en 2009, victime d'une diminution croissante des dons et du manque de renouvellement dans ses effectifs.

Historique et domaines d'intervention de l'Association suisse des amis de l'Afghanistan : fondée en 1971, l'ASAA affirme dans ses statuts de 1974 sa neutralité tant sur le plan politique que confessionnel.

Depuis 1971 : Promotion de la culture afghane en Suisse :
- expositions,
- conférences,
- concerts,
- films.

Depuis 1981 : Aide humanitaire dans diverses provinces (essentiellement Wardak) suite à l'invasion russe :
- projets agricoles (reforestation, pépinières, etc.),
- banques de céréales,
- programmes médicaux, vaccinations,
- formation,
- reconstruction.

Depuis 1990 :
- Diminution de l'aide au développement,
- Reconstruction,
- Augmentation de l'aide d'urgence,
- Soutien aux réfugiés,
- Augmentation de l'aide d'urgence,
- Boulangerie pour les femmes à Kaboul.

Depuis 1999 :
- Gel des activités conjointement avec la Direction Développement et Coopération (DDC), les ONG suisses et internationales,
- Soutien au centre culturel Irfan à Peshawar.

L'Association suisse des amis de l'Afghanistan fait partie de la Coordination humanitaire européenne pour l'Afghanistan(CHEA) depuis 1983 et de la Zentralstelle für Wohlfahrtsunternehmen (ZEWO) depuis 1990.

Informations internes des archives

Code d'identification:[01302]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 750