Ecole normale du canton de Vaud

 

Données de base

IdentifiantEcole normale du canton de Vaud
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Ecole normale du canton de Vaud

Zone de la description

Histoire:A) Histoire de l'institution :

Un séminaire de régents et de régentes exista dès 1757 dans le cadre des Ecoles de charité, fournissant jusqu'en 1833 une partie des instituteurs et institutrices du Pays de Vaud, puis du canton. La loi du 28 mai 1806 sur l'instruction publique décréta la création d'un Institut pour les régents, qui ne vit cependant jamais le jour, malgré le vote, le 25 mai 1811, de sa loi d'organisation. Ce n'est finalement que le 19 février 1833 que fut adopté un arrêté du Conseil d'Etat sur l'institution de l'Ecole normale provisoire, qui permit l'ouverture de celle-ci, le 1er septembre 1833. Elle était réservée aux jeunes gens. Trois ans plus tard, par un règlement du 3 septembre 1836, fut instituée parallèlement une Ecole normale pour les maîtresses d'école, également provisoire et inaugurée le 9 janvier 1837.

Un autre règlement du 3 septembre 1836 créa une Ecole modèle (qui deviendra en 1839 l'Ecole d'application), attachée à l'Ecole normale des instituteursetdestinée à permettre aux élèves de celle-ci d'acquérir une expérience pratique de l'enseignement. Supprimée en 1846, l'Ecole d'application sera réouverte en 1882.

La loi du 1er juin 1849 et son règlement d'application du 11 septembre 1849 mirent fin au statut provisoire des deux Ecoles normales, placées dorénavant sous une direction unique. La durée des études était fixée à trois ans pour les jeunes gens et à deux ans pour les jeunes filles. Elle fut portée en 1868 à quatre ans pour les garçons et en 1891 à trois ans pour les filles.

Le 19 février 1892 fut édictée une nouvelle loi sur l'instruction publique secondaire prévoyant, à son chapitre 10, que les Ecoles normales seraient désormais subdivisées en cinq parties : aux Ecoles normales pour élèves-régents et élèves-régentes (dont les durées d'études de quatre et trois ans demeuraient inchangées) et à l'Ecole d'application s'ajoutaient des cours spéciaux pour les maîtresses d'ouvrages et des cours spéciaux pour les maîtressesdeclasses enfantines (Ecole normale froebelienne); ces nouveaux cours ne débuteront cependant qu'en 1895. Trois types de brevets étaient donc décernés : pour l'enseignement primaire, pour celui des travaux à l'aiguille et pour la direction des classes enfantines.

Le 8 janvier 1901 fut inauguré le nouveau bâtiment construit spécialement pour les Ecoles normales au Champ-de-l'Air (place de l'Ours), qui permit de réunir enfin les différents enseignements, auparavant dispersés dans différents bâtiments de la Cité et des environs.

Le 19 mai 1920 fut adoptée une modification de la loi du 25 février 1908 sur l'instruction publique secondaire réorganisant l'Ecole normale d'institutrices, composée désormais de quatre sections : une pour les institutrices primaires (dont la durée d'études fut portée à quatre ans, comme pour les jeunes gens), une pour les maîtresses d'enseignement ménager (deux ans, ou 4e année spécifique pour les jeunes filles ayant suivi les trois premières années de lasection primaire), une pour les maîtresses d'école enfantine (deux ans) et une pour les maîtresses de travaux à l'aiguille (un an). Aux quatre brevets correspondant à chacune de ces sections s'ajoutait un brevet pour l'enseignement dans les classes spéciales destinées "aux arriérés ou aux anormaux", qui pouvait être obtenu en complément du brevet pour l'enseignement primaire, par des cours spécifiques en 4e année et durant trois mois supplémentaires. Ces modifications entrèrent en vigueur en 1921.

Le règlement pour les Ecoles normales du 10 mars 1922 fixa un code alphabétique pour désigner les différentes sections :
A : instituteurs primaires
B : institutrices primaires
C : maîtresses ménagères
D : maîtresses de classes d'arriérés et d'anormaux (classes spéciales de dévelop­pement depuis le règlement du 27.9.1932)
E : maîtresses de travaux à l'aiguille (section F depuis le règlement du 15.3.1946)
F : maîtresses d'écoles enfantines (section E "maîtresses d'écoles enfantines etsemi-enfantines" depuis le règlement du 15.3.1946).
Des classes d'application de différentes catégories demeuraient rattachées aux Ecoles normales.

Un nouveau règlement, du 27 septembre 1932, laissa subsister cette structure, mais opéra d'importantes modifications dans la pédagogie et le programme, notamment dans le sens d'un allégement de l'horaire hebdomadaire, qui passa de 39 à 32 heures pour les jeunes gens et de 35 à 30 heures pour les jeunes filles (en moyenne).

Dès l'immédiat après-guerre et jusque dans les années 1970, la pénurie croissante d'enseignants primaires dans le canton, due notamment à l'évolution démographique, eut des répercussions importantes sur les Ecoles normales, dont les effectifs augmentèrent énormément. Elles furent également contraintes de raccourcir certaines filières et d'introduire des cours accélérés. Le 1er novembre 1953 furent ainsi créées les classes spéciales de formation rapide, destinées aux porteurs de maturités, de baccalauréats ou de diplômes de culture générale et qui recevaient une formation de cinq mois, complétée par des stages. En 1967, la durée des études dans ces classes fut portée à un an et demi, leur dénomination transformée en "classes de formation pédagogique" et elles devinrent autonomes de l'Ecole normale, s'installant à la route du Signal 11. Parallèlement fut créé, par décision du Conseil d'Etat du 8 juillet 1962 et règlement du 13 novembre 1962, un cours de formation accélérée d'instituteurs et d'institutrices destiné aux "vocations tardives" (formation de deux ans), qui ne fut cependant pas rattaché à l'Ecole normale, mais au Secrétariat général du Département de l'instruction publique et des cultes.

Au printemps 1964, pour faire face à une pénurie toujours plus grave, des classes furent ouvertes à Yverdon, qui formèrent rapidement une Ecole normale autonome. Enfin, au printemps 1968, fut ouverte l'Ecole normale de Montreux.

Engagée dès 1970, une réflexion sur une transformation radicale de laformation des enseignants primaires aboutit au vote, le 21 septembre 1976, d'une loi modifiant celle du 25 février 1908 sur l'instruction publique secondaire. Aux termes de cette réforme, baptisée "Ecole normale 80", la formation de culture générale des futurs instituteurs et institutrices serait désormais acquise par l'obtention d'une maturité, d'un baccalauréat ou d'un diplôme de culture générale (des cours de raccordement étant prévus pour les personnes ayant suivi l'école primaire supérieure), l'Ecole normale assurant ensuite leur formation professionnelle et pédagogique, en deux ans. Il s'agissait, en quelque sorte, d'une généralisation du système des classes de formation pédagogique.

L'ancienne Ecole normale cessa progressivement son activité durant une phase de transition qui dura de 1976 à 1980, date à laquelle le bâtiment de la place de l'Ours fut attribué au nouveau gymnase cantonal du Bugnon. Quant à la nouvelle Ecole normale, elle s'ouvrit en août 1980 dans le bâtimentdit"Les Cèdres", à l'avenue de Cour. Aux termes du règlement du 20 juin 1980 pour les Ecoles normales du canton de Vaud, celles-ci préparaient les étudiants qui se destinaient à l'enseignement dans les classes enfantines et primaires. Elles pouvait comprendre une section pour maîtres et maîtresses de classes primaires, une section pour maîtres et maîtresses de classes enfantines et semi-enfantines, ainsi que des classes d'application. L'enseignement comprenait les sciences de l'éducation, les méthodologies et les disciplines de formation générale.

Les Ecoles normales, ainsi que le Séminaire pédagogique de l'enseignement secondaire et d'autres institutions de formation, fermèrent définitivement leurs portes en juillet 2002, remplacées par la nouvelle Haute école pédagogique (HEP), également installée dans le bâtiment des Cèdres.


B) Evolution du nom de l'institution :

L'Ecole normale des régents a été créée en 1833, celle des régentes en 1837, deux établissements distincts,placéssous l'autorité d'un directeur et d'une directrice.

En 1846, la fonction de directrice de l'Ecole normale des régentes est supprimée. Le directeur de l'Ecole normale des régents devient responsable de l'ensemble, d'où l'appellation "Ecoles normales du canton de Vaud". Cette appellation est maintenue jusqu'en 1965 sur tous les documents officiels. Ainsi, le règlement de 1946 a pour titre "Règlement pour les Ecoles normales du canton de Vaud".

Mais dès le début du siècle, alors que toutes les sections des Ecoles normales sont réunies dans le bâtiment de la place de l'Ours, qui portait au fronton "Ecole normale", on voit apparaître de plus en plus souvent l'appellation "Ecole normale du canton de Vaud". Par exemple, si la notice historique de 1895 a pour titre "Notice historique sur les Ecoles normales du canton de Vaud", la notice du Centenaire, en 1933, s'intitule "Ecole normale du canton de Vaud".

Dès 1966, l'ouverture à Yverdon d'une école normale complète (des classes dépendant de Lausanne y existèrent dès 1964) entraîne la nouvelle appellation "Ecole normale de Lausanne". Le rapport du directeur sur l'année 1965 a pour titre "Ecole normale du canton de Vaud", alors que le rapport sur l'année 1966 s'intitule "Ecole normale de Lausanne", cela sans qu'une décision officielle soit intervenue à ce sujet.

Avec l'ouverture à Montreux, dès 1968, d'une troisième école normale vaudoise, l'expression "Ecoles normales du canton de Vaud" prend une nouvelle signification. Le règlement de 1975, par exemple, a pour titre "Règlement pour les Ecoles normales du canton de Vaud", écoles qu'il énumère à son article 2.


C) Rattachement administratif :

Jusqu'en 1861, l'ensemble de l'instruction publique dépendit du Conseil de l'instruction publique, rattaché au Département de l'intérieur. Le Département de l'instruction publique et des cultes (DIPC) fut créé en 1862 et subdivisé en services depuis 1886. Dès cette date, le rattachement administratif des Ecoles normales évolua comme suit :

1886-1904 : Service de l'instruction publique
1904-1914 : Service de l'Université et des cultes (comprenant l'instruction publique secondaire, dont dépendaient les Ecoles normales)
1914-1976 : Service de l'enseignement secondaire
1976-1993 : Service de la formation et de la recherche pédagogiques
1993-2002 : Service de l'enseignement secondaire supérieur et de la formation.
Organisation interne:Rattachement administratif: Département de l'instruction publique et des cultes

Informations internes des archives

Code d'identification:[01235]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:K XIII 115-130