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Histoire: | Le Gymnase fut longtemps rattaché à l'Académie, fondée en 1537 par LL.EE. de Berne, au lendemain de leur arrivée en Pays de Vaud. Selon le règlement du 30 octobre 1540, l'enseignement était réparti entre la Schola superior ou Schola publica, appelée dès 1549 l'Académie, et la Schola inferior ou Schola privata, dite aussi Collège académique. Le programme de celui-ci, réparti sur sept ans (six ans dès 1684), comportait l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, la religion et le chant des psaumes, des éléments de rhétorique et d'arithmétique, et s'achevait par l'étude du grec et du latin, après quoi les élèves entraient à l'Académie.
La loi du 21 décembre 1837 sur les collèges réorganisa le Collège académique, qui fut rendu indépendant de l'Académie et prit le nom de Collège cantonal. Celui-ci était divisé en deux sections: le Collège inférieur, pour les élèves de 9 à 14 ans (cinq degrés), et le Collège supérieur ou Gymnase, formé en partie par les anciens auditoires inférieurs de l'Académie, pour ceux de 14 à 18 ans (quatre degrés). L'objectif du Gymnase était de former les élèves aux disciplines académiques (droit, lettres et sciences, théologie).
La loi du 12 décembre 1846 sur l'instruction publique supprima le Gymnase, l'incorporant à la Faculté des lettres et des sciences de l'Académie (entrée possible à 16 ans, pour des études d'une durée de trois ans). Le Collège cantonal, pour sa part, recevait désormais les élèves dès 10 ans, pour des études de six ans.
La loi du 12 mai 1869 sur l'instruction publique supérieure rétablit le Gymnase, rattaché à l'Académie et divisé en deux sections, littéraire (2 ans) et scientifique (1 an). Cette dernière était une année préparatoire permettant d'accéder à la Faculté des sciences et à la Faculté technique de l'Académie.
La loi du 10 mai 1890 sur l'instruction publique supérieure transforma l'Académie en Université, après en avoir définitivement détaché le Gymnase (deux ans d'études, dès 16 ans). Celle du 19 février 1892 sur l'enseignement secondaire créa notamment un Gymnase mathématique (appelé dès 1900 Gymnase scientifique), à partir de la division supérieure de l'ancienne Ecole industrielle cantonale. Entre-temps, en 1891, la commune de Lausanne avait ouvert un Gymnase de jeunes filles (les deux Gymnases cantonaux, le classique comme le scientifique, n'étaient ouverts qu'aux garçons).
Le 25 février 1908 fut adoptée une nouvelle loi sur l'instruction publique secondaire, qui visait notamment à mettre « les études scientifiques à égalité de position avec les études classiques » [exposé des motifs]. L'Ecole industrielle cantonale devint le Collège scientifique cantonal, logé à la Mercerie comme le Gymnase scientifique cantonal (3 ans d'études, dès 16 ans), les deux établissements ayant un directeur commun. Quant au Collège cantonal, il devint le Collège classique cantonal, établi au Valentin (puis à Béthusy, dès 1937) et demeurant entièrement distinct du Gymnase classique cantonal (3 ans d'études, dès 16 ans), toujours installé dans le bâtiment dit de l'Ancienne Académie.
En 1925, le Gymnase classique cantonal et le Gymnase scientifique cantonal passèrent sous la même direction. En 1956 (par la loi du 5 décembre 1955 complétant celle du 25 février 1908) intervint une profonde réforme de l'instruction secondaire. Les classes mixtes furent généralisées dans tout le canton. Le Collège classique cantonal, le Collège scientifique cantonal et l'Ecole supérieure de jeunes filles de la Ville de Lausanne disparurent, laissant la place à des collèges secondaires. Au terme de la période de transition, en 1962, les Gymnases classique et scientifique cantonaux furent fondus en un seul établissement, qui prit le nom de Gymnase cantonal de la Cité, tandis que l'ancien Gymnase de jeunes filles de la Ville de Lausanne devint le Gymnase cantonal du Belvédère. Les deux établissements héritèrent de l'institution communale la division de culture généraleet la section de langues modernes, en plus de leurs sections classique et scientifique.
Suite à la forte pression démographique des années 50-60 et à la démocratisation des études secondaires issue de la réforme scolaire de 1956, de nouveaux gymnases furent successivement ouverts dans le courant des années 70 : Vevey (1970), Montbenon (Lausanne, 1974), Yverdon (1974), Chamblandes (Pully, 1975), Burier (La Tour-de-Peilz, remplaçant celui de Vevey, 1977), le Bugnon (Lausanne, 1979).
En 1973, le Conseil d'Etat introduisit, à titre provisoire, le gymnase à deux voies, l'une rapide (en deux ans), l'autre plus longue (en trois ans), les épreuves du baccalauréat demeurant cependant identiques dans les deux cas. La durée des études sera finalement uniformisée à trois ans dès 1986.
L'établissement qui devait devenir le Gymnase cantonal de la Cité a toujours été situé dans le quartier de la Cité, puisqu'il a longtemps été lié à l'Académie de Lausanne. Dès le milieu du 20e siècle, du fait de la croissance constante des effectifs, le bâtiment de l'Ancienne Académie s'avéra trop petit et des salles et laboratoires s'éparpillèrent peu à peu partout dans la Vieille Ville, voire au-delà. En 1962, le déménagement à l'Elysée de l'ex-Collège scientifique cantonal permit d'attribuer au nouveau Gymnase cantonal de la Cité l'entier du bâtiment de la Mercerie, où était déjà établi l'ex-Gymnase scientifique cantonal. Enfin, à partir de 1979, les locaux de la Cité abandonnés par l'Université, transférée à Dorigny, furent progressivement rénovés puis mis à disposition du Gymnase, qui put se regrouper dans les deux pôles de l'Ancienne Académie et de la Mercerie, ainsi que quelques bâtiments immédiatement voisins. |
Organisation interne: | Rattachement administratif: Département de l'instruction publique et des cultes, Département de la formation et de la jeunesse |
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