Association romande contre la drogue (ARCD)

 

Données de base

IdentifiantAssociation romande contre la drogue (ARCD)
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Association romande contre la drogue (ARCD)

Zone de la description

Dates d'existence:Dès 2003
Histoire:Association romande contre la drogue (ARCD):

Statuts du 12 septembre 2003 (extrait):
- "L'Association romande contre la drogue" (ARCD) est une association sans but lucratif au sens des articles 60 et suivants du Code civil suisse.
- Elle collabore notamment avec l'Association faîtière pour une politique de la drogue basée sur l'abstinence (Dachverband Abstinenzorientierte Drogenpolitik-DaD).
- Les buts de l' "Association romande contre la drogue" (ARCD) sont:
- Protéger la jeunesse et la société contre les effets de la drogue;
- Contribuer à promouvoir une politique de la drogue cohérente fondée principalement sur la prévention, la thérapie (dans un but d'abstinence) et la répression;
- Soutenir tout projet permettant de développer la prévention ainsi que de réduire l'offre et la demande de stupéfiants;
- Combattre tout projet législatif ou constitutionnel facilitant la culture et/ou la production, l'acquisition, l'importation et la possession de stupéfiants en vue de la consommation personnelle;
- L' "Association romande contre la drogue" (ARCD) est indépendante sur les plans politique, confessionnel, économique et philosophique.
A noter que le Dachverband abstinenzorientierte Drogenpolitik (DaD) susmentionné est devenu en 2010 le Dachverband Drogenabstinenz Schweiz (DAch) et que l'Association romande contre la drogue (ARCD) continue par ailleurs de collaborer avec l'Association Jeunesse sans Drogue (Jugend ohne Drogen (JoD)), à Zurich. Au plan international, l'Association romande contre la drogue (ARCD) collabore notamment avec les Cités européennes contre la drogue (European Cities against Drugs (ECAD)), à Stockholm.

Jean-Philippe Chenaux:
- Né le 11 juin 1942 à Aigle, dans le canton de Vaud, est un journaliste inscrit au Registre professionnel (RP) et historien suisse.
- Après une maturité fédérale latin-anglais (1960) et des études de sciences sociales et politiques à l'Université de Lausanne (1960-1963), où il porte les couleurs de la société d'étudiants Valdesia, il s'oriente vers le journalisme, collaborant aux médias suivants:
- Agence Télégraphique Suisse (ATS), à Berne (1964-1969), à partir de 1968 en qualité de chef adjoint romand des Services parlés (bulletins radiodiffusés et Service d'information par téléphone);
- Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, à Sion (1969-1970), où il est rédacteur principal de nuit, puis secrétaire de rédaction de jour;
- L'Agefi (1970-1976), d'abord à la rédaction de Zurich, puis à Lausanne (dès 1972) comme secrétaire de rédaction; accessoirement, il assume la direction du Bulletin financier suisse (1975-1981), hebdomadaire absorbé par L'Agefi en 1983;
- Gazette de Lausanne (1977-1987), responsable de la rubrique économique et de l'information générale.
- En 1987, il rejoint le Centre Patronal, à Lausanne, en qualité de secrétaire patronal et de journaliste chargé de dossiers de politique générale et du développement des publications. Il crée et anime la collection thématique Etudes & Enquêtes vouée à des enquêtes sociales et économiques d'une certaine ampleur (trente-sept volumes parus sous sa direction de 1987 à 2007).
- Il collabore régulièrement au Bulletin Patronal, puis à Patrons, à L'Agefi, à la presse régionale vaudoise (rubrique économique commune au Journal d'Yverdon, La Côte et L'Est vaudois) et à divers périodiques (Le Temps stratégique, Catholica, etc.)
- Historien des médias et auteur de biographies, il a aussi consacré des études à la doctrine sociale de l'Église, à l'histoire du principe de subsidiarité et au mouvement corporatiste en Suisse romande, à l'organisation du travail (paix du travail, partage et réduction du temps de travail, salaire au mérite), à l'école (libertés pédagogiques, bon scolaire, apprentissage de la lecture et de l'écriture), à l'histoire de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale et à la crise des années 1990 (fonds en déshérence), ainsi qu'à divers thèmes liés à des organisations internationales.
- À partir des années 1990, il s'est aussi investi de manière importante dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la toxicomanie. Dans le cadre des programmes de formation continue de l'Université de Lausanne, il a participé à des sessions consacrées aux dépendances et aux valeurs communautaires (1997-1998).
- Conférencier et auteur de nombreux ouvrages et articles dans ce domaine, il a été membre de la Commission consultative de la Fondation du Levant (1996-2007) et du Conseil consultatif pour la prévention et la lutte contre la toxicomanie du canton de Vaud (1996-2009).
- Il s'est également intéressé aux politiques de la drogue sur le plan international et s'est exprimé dans plusieurs congrès en Suisse et à l'étranger, ainsi qu'en qualité d'expert lors d'auditions de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (2002).

Ses principaux combats en matière de politique de la drogue sont menés:
- pour une réduction de la demande et de l'offre de stupéfiants, basée sur la prévention, la thérapie axée sur l'abstinence, et la répression du trafic;
- contre la banalisation de la drogue et son acceptation sociale facilitée, et contre les politiques relégalisationnistes (cannabis, cocaïne, etc.);
- contre la prescription d'héroïne aux héroïnomanes (dans le cadre du pilier de la thérapie), et contre l'ouverture de locaux d'injection, l'installation d'automates à seringues et le contrôle de la "qualité" des drogues ("drug testing") dans les manifestations festives (dans le cadre du pilier de la réduction des risques).

Bref historique:
12 septembre 2003:
- Fondation du "Comité romand contre la révision de la loi sur les stupéfiants".
- Jean-Philippe Chenaux a été une des chevilles ouvrières dans le succès de la fusion entre deux comités "concurrents", soit d'une part le "Comité référendaire valaisan contre la révision de la loi fédérale sur les stupéfiants (LStup)", présidé par Jean-Marc Roduit, de Fully (Valais), économiste, ancien administrateur de sociétés et ancien président de la Société valaisanne des Officiers (autre membre de ce comité référendaire au niveau suisse: Dr Francis Thévoz, Municipal, Parti Libéral Radical (PLR), Lausanne), et d'autre part le Comité romand contre la révision de la loi sur les stupéfiants.

La "préhistoire" de l'Association romande contre la drogue (ARCD), née formellement le 16 novembre 2004, est un peu compliquée. Un éphémère Comité référendaire national "Oui à la prévention, non à la drogue !" créé par le Valaisan Jean-Marc Roduit le 5 juin 2003 n'a vécu que l'espace d'une conférence de presse donnée à Berne et à Lausanne, ce même 5 juin. Sa section valaisanne s'est d'abord appelée Comité référendaire valaisan "Oui à la prévention, non à la drogue !", pour changer de nom début septembre 2003 et s'appeler Comité valaisan contre la révision de la loi sur les stupéfiants. Ce comité valaisan contre la révision de la loi sur les stupéfiants sera dissous après l'échec de la révision de ladite loi au Conseil national (14 juin 2004) et ses membres rejoindront l'Association romande contre la drogue (ARCD).

Entre-temps, le Comité romand contre la révision de la Loi sur les stupéfiants s'est constitué à Lausanne le 18 juillet 2003 pour prendre de vitesse l'embryon de Comité référendaire national piloté par Jean-Marc Roduit, secondé par le Dr Francis Thévoz, ancien Municipal à Lausanne, et qui avait engagé comme secrétaire le dénommé Jean-Charles Kollros. Ce comité romand contre la révision de la Loi sur les stupéfiants est issu des contacts pris par Maximilien Bernhard, membre du Directoire du Comité référendaire pour la Suisse romande de l'Association faîtière pour une politique de la drogue basée sur l'abstinence (DaD), et de Jean-Philippe Chenaux, membre du Comité de patronage de l'Association faîtière pour une politique de la drogue basée sur l'abstinence (DaD) (du 15 mars 2003 à 2007) et lui aussi membre du Directoire du Comité référendaire pour la Suisse romande de cette même Association faîtière pour une politique de la drogue basée sur l'abstinence (DaD) (du 1er mai 2003 à 2004), avec diverses personnalités politiques, comme le conseiller national Claude Ruey, et dont plusieurs avaient été actives lors de la campagne en faveur de l'initiative "Jeunesse sans drogue" (Françoise Longchamp, le Dr Francis Thévoz, notamment).

Jean-Charles Kollros:
- En juin 2003, Jean-Philippe Chenaux informe Maximilien Bernhard, membre du Comité exécutif, qu'il refuserait dorénavant tout contact avec Jean-Charles Kollros, secrétaire du Comité référendaire valaisan "Oui à la prévention, non à la drogue" et futur éphémère secrétaire politique de l'Union Démocratique du Centre (UDC), Neuchâtel
- En août 2003, Jean-Philippe Chenaux communique à Maximilien Bernhard que Jean-Charles Kollros a été évincé du Comité référendaire "Valais" par son Président, Jean-Marc Roduit, ayant utilisé 800 enveloppes faisant partie d'un envoi massif avec bulletin d'adhésion au nouveau "Comité romand contre la révision de la loi sur les stupéfiants" pour y glisser un tract électoral en faveur d'Oskar Freysinger (Union démocratique du Centre/UDC).

14 juin 2004:
- le Conseil National décide de ne pas entrer en matière sur le projet de révision de la Loi fédérale sur les stupéfiants (LStup) par 102 voix contre 92, vote assimilé à une importante victoire pour le "Comité romand contre la révision de la loi sur les stupéfiants" lors de son Assemblée générale du 11 novembre 2004, victoire obtenue grâce notamment à une intervention décisive (selon courriel de Jean-Philippe Chenaux adressé aux membres du comité) de Claude Ruey lors de la séance plénière du Conseil national, séance ayant précédé le vote final. C'est aussi le résultat d'un travail d'équipe et d'une intense activité de lobbying, comme l'ont souligné des médias et plusieurs personnalités des deux camps.

10 novembre 2004:
- Jean-Marc Roduit démissionne du Comité exécutif, remplacé par Jean-Pierre Rouvinez, droguiste à Crans-Montana, député Parti Démocratique du Centre (PDC) du Grand Conseil valaisan et vice-président de l'Association Valais contre la drogue.

16 novembre 2004:
- Assemblée générale: les statuts sont modifiés et le nom "Comité romand contre la révision de la loi fédérale sur les stupéfiants" transformé en: "Association romande contre la drogue" (ARCD).
- Jean-Marc Narbel, Parti Libéral Démocratique, ancien Conseiller national, Pully, est élu à l'unanimité premier Président de l' "Association romande contre la drogue" (ARCD) qui fonctionnait jusqu'alors collégialement avec un comité exécutif constitué de cinq membres.

Début 2005:
- le "Comité valaisan contre la révision de la loi sur les stupéfiants" est dissous et verse un don de CHF 10'000.- à l' "Association romande contre la drogue" (ARCD).

13 janvier 2006:
- Dépôt de l'initiative populaire fédérale "Pour une politique raisonnable en matière de chanvre".

Août 2006:
- Installation de deux automates à seringues à Lausanne (rue de l’Université et Bel-Air). Suite à de nombreuses critiques (articles de membres de l’ARCD, etc.) ils seront supprimés quelques mois plus tard de la voie publique.

6 septembre 2006:
- Jean-Philippe Chenaux présente sa démission du comité à l'Assemblée générale, démission qui deviendra effective à fin 2006. Agé de 65 ans, il prendra sa retraite au Centre patronal en juillet 2007, non sans participer activement à la campagne contre le premier projet de local d'injection et de "bistrot social" à Lausanne.
29 septembre 2006:
- le Conseil fédéral propose au Conseil national d'entrer en matière sur une nouvelle révision de la Loi fédérale sur les stupéfiants (LStup), révision qui ne traite pas de la dépénalisation du cannabis, mais autorise notamment la prescription d'héroïne, proposée par les Commissions de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national et du Conseil aux Etats (CSSS), révision adoptée en vote final le 20 mars 2008 par les deux Chambres fédérales.
- A noter que Claude Ruey avait été tenu à l'écart d'une sous-commission de la Commission du Conseil National précitée. Le "Comité de l'Association romande contre la drogue" avait protesté énergiquement contre cette éviction de Claude Ruey par un communiqué de presse publié le 31 mai 2005.

15 décembre 2006:
- le Conseil fédéral propose de rejeter l'initiative populaire "Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse", initiative qui légaliserait de facto le cannabis; cette initiative sera rejetée en votation populaire fédérale le 30.11.2008 par 63,3 % de non.
- L'initiative précitée avait été combattue avec beaucoup d'engagement par l' "Association romande contre la drogue" (ARCD), notamment par Claude Ruey dans le cadre de l'émission de la Télévision Suisse Romande "Infrarouge" du 10 janvier 2006, par un communiqué de presse du 13 janvier 2006 et plusieurs articles de Jean-Philippe Chenaux.

20 décembre 2006:
- le Conseil national adopte le principe des quatre piliers pour encadrer la politique en matière de drogue: Répression - Prévention - Thérapie - Aide à la survie. Ainsi la prescription d'héroïne est légalisée (elle était pratiquée à titre expérimental depuis 1994), la consommation de cannabis est interdite, sauf dans le cadre d'applications médicales limitées.
- L' "Association romande contre la drogue" (ARCD) avait combattu cette révision (notamment la distribution d'héroïne comme traitement) par un communiqué de presse le 13.12.2006, demandant le renvoi du projet au Conseil fédéral avec mandat d'établir une expertise neutre, et par le dépôt d'une motion d'ordre par Claude Ruey le 14.12.2006.

Juillet 2008:
- Le référendum lancé par l'Union démocratique fédérale (UDF), avec notamment le soutien de l'Union démocratique du centre (UDC), contre la révision de la Loi fédérale sur les stupéfiants (LStup) aboutit.
- L' "Association romande contre la drogue" (ARCD) avait d'abord exprimé ses réserves sur l'opportunité d'un tel référendum lors de son Assemblée générale du 11 septembre 2008, mais a finalement décidé d'assurer sa conduite en Suisse romande.

30 novembre 2008:
- Le peuple accepte la révision de la Loi fédérale sur les stupéfiants (LStup) par 68% des votants.

23 avril 2010:
- Assemblée générale de l' "Association romande contre la drogue" (ARCD): Maximilien Bernhard est élu Président en remplacement de Jean-Marc Narbel (Parti Libéral Démocratique). Maximilien Bernhard est député du Parti Libéral Radical (PLR) au Grand Conseil vaudois (avait quitté l'Union Démocratique Fédérale (UDF) en octobre 2013 pour rejoindre le Parti Libéral Radical (PLR).

1er juillet 2011:
- La Loi fédérale sur les stupéfiants (LStup) révisée entre en vigueur.

28 septembre 2012:
- Les Chambres fédérales acceptent, en votation finale, l'initiative parlementaire déposée le 16 juin 2004 par le Parti Démocratique du Centre (PDC) visant à introduire une amende d'ordre de CHF 100.- à l'encontre des détenteurs de cannabis, détention qui ne serait dès lors plus un délit pénal.
- Par des communiqués de presse du 31.5.2011, 7.3.2012, 4.06.2012 et du 28.9.2012, une conférence de presse "Stop à la banalisation rampante de la drogue" du 24 février 2012, l' "Association romande contre la drogue" (ARCD) met en garde les Chambres fédérales contre l'acceptation du principe de l'amende d'ordre, ce qui reviendrait de facto à légaliser la consommation du cannabis.
- Par manque de moyens, l' "Association romande contre la drogue" (ARCD) renonce à lancer un référendum.

1er octobre 2013:
- La Loi fédérale sur les stupéfiants (LStup) révisée introduit l'amende d'ordre précitée; le contrevenant ne devra toutefois pas avoir plus de 10 grammes de cannabis en sa possession.

11 septembre 2018:
- Le Conseil national rejette l'entrée en matière sur une initiative parlementaire déposée le 4 mai 2017 par les Verts, visant à dépénaliser le cannabis.

Local d'injection à Lausanne:
21 avril 2005:
- Dépôt par le Conseiller communal Olivier Barraud, Parti socialiste (PS), d'une motion pour l'ouverture d'un local d'injection à Lausanne.

9 juillet 2007:
- Après une très active campagne de l'Association romande contre la drogue (ARCD) et d'un Comité ad hoc, les Lausannois votent contre l'ouverture d'un local d'injection et d'un "bistrot social", avec 54,6% de "non".

1er février 2011:
- Communiqué de presse de l' "Association romande contre la drogue" (ARCD) pour stigmatiser le laxisme de la Ville de Lausanne en matière de drogue et pour demander une politique stricte de répression et de renoncer à installer les toxicomanes dans une dépendance assistée.

24 février 2012:
- Conférence de presse "Stop à la banalisation rampante de la drogue" où l' "Association romande contre la drogue" (ARCD) stigmatise la politique lausannoise sous le titre " Bistrots sociaux et lutte anti-dealers: des enjeux cruciaux".

8 juin 2016:
- La Municipalité de Lausanne propose à nouveau l'ouverture d'un local d'injection, mais cette fois sans "bistrot social".
- Par un communiqué du 12 juin 2017, l' "Association romande contre la drogue" (ARCD) renonce, à contrecoeur, à lancer un référendum contre cette ouverture, suite à la décision du Parti Libéral Radical (PLR) de ne pas soutenir un référendum.

1er octobre 2018:
- Ouverture du local d'injection (Espace de consommation sécurisée, ECS) à Lausanne.

Informations internes des archives

Code d'identification:[02095]

Relations avec des ressources archivistiques

Identification et intitulé de la ressource associé:PP 1084