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Dates d'existence: | Fin XIXe siècle - 2018 |
Histoire: | L’histoire de Castolin S.A. commence à la fin du 19e siècle, lorsque la soudure était un domaine réservé à une poignée de spécialistes réticents à transmettre leur savoir-faire.
Jean-Pierre H. Wassermann (1874-1955) a eu le privilège d’être le collaborateur technique de de M. Hans Goldschmidt, illustre inventeur de procédés relatifs au traitement de l’étain et de l’aluminium et à leurs applications industrielle en Allemagne. Le jeune Wassermann s’est formé dans ce milieu propice au savoir, aux inventions et aux réalisations de grande ampleur.
Lorsqu’il décide de s’en détacher, c’est dans le canton de Vaud qu’il décide de poursuivre son aventure industrielle, plus précisément à Saint-Sulpice.
L’entreprise Castolin S.A. voit le jour en 1906 et propose une technique de soudure innovante : la soudure se fait à une température plus basse que le point de fusion du métal à souder. Si à cette époque, l’assemblage de métaux par soudage était quasiment inexistant, la technique de Wassermann était conçue en premier lieu pour le soudage de la fonte grise. Par la suite, le procédé sera adapté et fonctionnera avec divers alliages. Et ainsi tous les métaux industriels, y compris l’aluminium, le magnésium et les alliages d’acier pourront être soudés par la technique Castolin. C’est à partir des années 1950 que le nom et les techniques Castolin sont utilisés partout où il y a des soudeurs et plus de 15'000 usines et ateliers les emploient.
En 1930, c’est René Wassermann, fils de Jean-Pierre Wassermann qui rejoint l’entreprise comme collaborateur pendant 10 ans. Il part ensuite aux Etats-Unis pour y introduire les produits Castolin grâce à ses techniques de ventes modernes. Il crée en 1940 sa propre société : Eutectic Welding Alloys Corporation. Lors de son retour en Suisse, les deux entreprises fusionneront et s’appelleront Castolin-Eutectic.
Outre son succès en Amérique, Castolin ouvre en 1948 et 1949, deux succursales à Londres et à Milan. Castolin devient la marque de référence et ses ingénieurs sont de plus en plus sollicités. De 1952 à 1954, deux autres succursales à Asnières et à Francfort. En 1959 l’entreprise s’étend avec un siège au Japon.
Castolin s’est développée de manière progressive en partant de la soudure de réparations « basique » qui répondait au cas par cas de la demande de ses clients. L’expérience acquise l’a conduite à un succès international, qui mènera d’énorme progrès sur les produits, les équipements mais aussi sur les procédés, qui deviendront de plus en plus précis. De plus, ces progrès mèneront vers une politique généralisée de lutte préventive contre l’usure.
Les années 1960 marquent le début des premiers ateliers Castolin Services, visant à former des soudeurs. Ce projet ayant eu du succès, René Wassermann pris la tête de l’entreprise en 1960 et fonda en 1967 l’Institut Castolin qui a formé depuis sa création des milliers de techniciens partout dans le monde.
On compte dans les années 1980 et 1990 deux instituts, l’un à Saint-Sulpice, l’autre à Flushing, New-York, et plus de 120 centres de formation et de documentation à travers les 6 continents. En une année, 3000 responsables d’entreprises et 10'000 soudeurs ont la possibilité de se former avec les techniques et les outils Castolin-Eutectic. Les membres de cette société opèrent dans plus de 100 pays. Il existe 42 centres de production ainsi que des centres de recherche à Saint-Sulpice, New York et São Paulo, secondés par des laboratoires à Londres, Paris, Francfort, Bruxelles et Tokyo.
A partir des années 1980, Castolin-Eutectic a mis au point un procédé qui permet de réaliser des revêtements à froid et où apparaissent les premiers traitements de surface par application de poudre métallique. Elle devient, dans les années 1990, la première production de poudre atomisée à gaz dans le monde.
Ce succès a permis à deux générations de Wassermann de mener à bien leurs projets industriels. En 2000, la famille vend l’entreprise à des investisseurs privés. En 2005, la famille allemande Messer est devenue l’actionnaire majoritaire et l’intègre dans MEC Holding, gardant son côté familial et une philosophie d’innovation presque identique. Depuis 2001, le site de Saint-Sulpice est peu à peu abandonné et il fermera définitivement ses portes en juin 2018. |
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