Zone de la description |
Histoire: | L'association « Avenir social » est née, le 24 juin 2005, de la fusion entre plusieurs associations professionnelles suisses : l'ASPAS (Association suisse des professionnels de l'action sociale), la SBVS (Schweizerischer Berufsverband der Sozialpädagoginnen) et la FERTES (Fédération romande des travailleurs et travailleuses de l'éducation sociale). Le but de cette fusion était de regrouper plusieurs métiers du travail social (service social, animation socioculturelle, éducation de l'enfance et enseignement socioprofessionnel), qui s'organisaient pour assurer la qualité du travail social de leurs activités tant au niveau de la formation, de la pratique que de la législation. Le secrétariat général d'Avenir social se trouve à Berne et il est l'interlocuteur central pour l'association au niveau suisse. Avenir social Vaud-Genève est créé seulement en juin 2006, le contrat de fusion est signé entre l'ASPAS, l'Association vaudoise des travailleurs de l'éducation spécialisée (AVTES) et la Fédération romande des travailleurs et travailleuses de l'éducation sociale (FERTES). En 2009, Genève crée sa propre section et l'association devient alors Avenir social Vaud.
Les documents remis aux Archives cantonales vaudoises concernent également les associations d'origine. Tout commence au niveau suisse, en 1957, par la création d'une faîtière, l'Association romande des éducateurs de jeunes inadaptés (AREJI), sur le modèle de l'Association internationale (AIEJI). L'association fondatrice a été créée après la Seconde Guerre mondiale, le 19 mars 1951 alors que plusieurs réunions avaient eu lieu entre pays européens pour venir au secours des enfants orphelins ou sans toit. Cette association travaillait pour des enfants du monde entier qui souffraient de troubles du développement, de déficience intellectuelle ou de toxicomanie. Ses méthodes et ses pratiques se fondaient également sur la déclaration des Nations Unies des droits de l'homme et des enfants. L'AIEJI a organisé des congrès mondiaux, favorisé la recherche en matière d'éducation à travers des publications et encouragé la création d'associations dans différents pays. Claude Pahud a fait partie du conseil d'administration de l'AIEJI dès 1958, puis s'est illustré en tant que vice-président, dès 1967, et président, de 1978 à 1986. A l'AREJI, il a occupé le rôle de secrétaire durant le congrès de Lausanne alors qu'il occupait le poste de directeur du Centre de formation des éducateurs, sous la présidence d'Henri Joubrel, fondateur de l'association internationale et commissaire au scoutisme.
Nous avons donc choisi de présenter individuellement, et indépendamment d'Avenir social, les différentes associations, avec leur histoire, leur gestion administrative et leurs activités. La majorité des documents concernent l'Association vaudoise des travailleurs de l'éducation spécialisée (AVTES) et sa faîtière, la Fédération romande des travailleurs et travailleuses de l'éducation sociale (FERTES). Il existe moins de documents sur l'Association suisse des professionnels de l'action sociale (ASPAS), mais il faut néanmoins retenir que trois membres de l'ex-comité de l'ASPAS sont intégrés dans le nouveau comité d'Avenir social Vaud-Genève, la présidente de la nouvelle association étant aussi l'ancienne présidente de l'ASPAS. Il est donc possible d'observer l'évolution des différentes associations, leurs préoccupations et activités et le processus qui leur a permis de fusionner.
L'ASPAS a notamment réussi à maintenir ses conférences sur des sujets de société et son engagement dans la réflexion sur la formation. L'AVTES était particulièrement attachée à la convention collective de travail signée avec l'Association vaudoise des organismes privés pour enfants et adolescents (AVOP). Cette convention a traversé les associations, elle est passée de l'AREJI à l'ARTES, puis l'AVTES l'a prise en charge et n'a eu de cesse de la faire progresser, tenant donc beaucoup à transmettre ces avancées à Avenir social. L'AVTES a aussi œuvré pour que soit reconnu et développé le secteur enfance en parvenant à faire signer après de nombreux pourparlers une convention collective de travail pour ce secteur. Elle a réussi à donner un coup de projecteur sur le travail des éducatrices et éducateurs de l'enfance en organisant une semaine consacrée à des activités dans les centres d'accueil pour enfants (crèches, garderies), soutenue notamment par la Conseillère d'Etat Anne-Catherine Lyon, dont dépendait le Service de la protection de la jeunesse (SPJ). Le combat a été poursuivi par Avenir social. Les parents ont pu s'exprimer par le biais d'un site internet et ainsi sensibiliser la population à l'importance de ces structures d'accueil, notamment pour permettre aux femmes de continuer à travailler. Avenir social a relancé le débat de société et ainsi permis une nette augmentation de places d'accueil pour les enfants.
L'engagement de l'AVTES en faveur de la formation continue était notable et a été repris dans la participation d'Avenir social à deux entités de formation: l'Organisation vaudoise du monde du travail pour la formation professionnelle (ORTRA) et l'Association romande du collectif des praticiens formateurs (ACOPRAFOR). Plusieurs dossiers trouvent d'ailleurs leur origine dans l'AVTES, comme ceux concernant la convention collective, la Haute école spécialisée (HES) ou la répartition des tâches. Avenir social a hérité de ces dossiers et les a conservés dans sa propre gestion pour comprendre leur histoire, leur évolution et pour poursuivre leur étude.
Avenir social se présente comme un lieu d'écoute, d'accueil et de médiation lors de situations professionnelles difficiles. Les nombreux dossiers personnels d'éducateurs témoignent de son engagement dans la défense des intérêts de la profession. La commission de gestion des conflits, créée du temps de l'AVTES pour lutter contre les cas de licenciements abusifs et de harcèlement au travail, se poursuit dans Avenir social sous la forme d'une médiation proposée en cas de tensions. Face également aux difficultés rencontrées par les professionnels du social dans l'exercice de leurs fonctions, se pose aussi de façon récurrente la question de «durer» dans ce métier. |
|