Cercle vaudois d'archéologie

 

Données de base

IdentifiantCercle vaudois d'archéologie
 

Infos de prov.

Zone d'identification

Type d'entité:Collectivité
Forme(s) autorisée(s) du nom:Cercle vaudois d'archéologie

Zone de la description

Dates d'existence:1962-2017
Période d'existence:entre 1962 et 2017
Histoire:Les membres fondateurs

C’est sous l’impulsion d’André Rapin, fonctionnaire fédéral, Raoul Weisendanger, médecin et conservateur du Musée cantonal d’archéologie, Olivier-Jean Bocksberger, professeur de grec au Collège d’Aigle, spécialiste de la préhistoire, Paul-Louis Pelet, professeur d’histoire diplomatique à la Faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, André Laufer, enseignant à l’Ecole Nouvelle de Lausanne, spécialiste de céramique romaine, de terre sigillée et conservateur du Musée romain de Vidy, André Kasser, ingénieur, en charge avec d’autres de l’aménagement technique de la zone archéologique de Vidy durant les travaux préparatoires de l’Exposition nationale, Rémy Malherbe, passionné d’archéologie, Claude Bérard et Michel Egloff, étudiants en lettres à l’Université de Lausanne que le Cercle vaudois d’archéologie, préhistorique et historique (désormais CVA) est fondé à Lausanne, le 14 novembre 1962.

Selon le règlement rédigé le 20 novembre 1964, le CVA est simplement défini comme "réunissant les personnes qu’intéresse l’archéologie préhistorique, classique ou médiévale". Le même document détermine clairement le champ des activités : "organise des conférences publiques, des excursions, des séminaires et toute autre manifestation en relation avec la recherche archéologique, particulièrement sur sol vaudois". La plupart des conférences ayant lieu dans les auditoires du Palais de Rumine, à Lausanne, le siège du CVA est fixé au Musée cantonal d’archéologie et d’histoire (MCAH). Le CVA, comme bien d’autres associations dans le domaine culturel, est toujours resté fidèle au principe du bénévolat, son fonctionnement étant assuré par un groupe d’animateurs.

Le contexte de la fondation du CVA

La création d’un tel groupement est significative du développement que connaît l’archéologie (au sens général) dès le milieu du XXème siècle. Des cercles régionaux d’archéologie analogues existaient déjà en Suisse alémanique, dès 1943 (Bâle, Zurich, puis Berne, en 1953), mais les Vaudois sont les premiers, en Romandie. A la fin du XIXe siècle, le 10 septembre 1898, l’Etat de Vaud promulgue une loi sur la conservation des monuments et objets d’art présentant un caractère historique ou artistique. C’est la première loi de ce genre édictée en Suisse. A la même époque, on procède au classement de nombreux sites archéologiques du canton et on nomme le premier archéologue cantonal en la personne d’Albert Naef. La direction du Musée historique, ancêtre du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, est confiée aux soins d’un spécialiste d’histoie de l’art, Aloys de Molin. A la mort d’Aloys de Molin, en 1914, Albert Naef reprend la direction du Musée, qui cumule les tâches de conservateur de monuments historiques et de conservateur du Cabinet des médailles. Cette situation ne pouvait se maintenir après la mort d’Albert Naef survenue en 1934. L’évolution est double. Premièrement, on retourne à une organisation, d’abord bicéphale, puis tricéphale vers 1950, enfin quadricéphale dès 1977. En second lieu, et pendant plus de quarante ans – à une exception près -, les postes clés de l’archéologie vaudoise sont confiés non pas à des professionnels mais à des amateurs, expérimentés et passionnés, qui vouent à l’archéologie leur temps et leurs loisirs, sans toutefois faire de cette discipline leur unique métier.

Le poste d’archéologue cantonal est confié, de 1934 à 1950, à Louis Bosset, d’Avenches, qui conserve en parallèle son bureau d’architecte à Payerne ; de 1950 à 1977, ce poste est repris par Me Edgar Pélichet, qui exerce en même temps sa profession d’avocat à Nyon. Le Cabinet des médailles, reçoit dès 1938, un conservateur particulier, Me Colin Martin, qui, jusqu’en 1978, gère ce poste en numismate chevronné à côté de son étude d’avocat. Le Musée historique est confié aux bons soins de deux restaurateurs, MM. Tauxe et Chevalley. En 1942, on nomme au poste de conservateur, à mi-temps, une archéologue d’origine alémanique, issue de l’Université de Zurich, Annelise Reinbold. De 1959 à 1984, le poste de conservateur est occupé, à raison d’un jour par semaine, par Raoul Wiesendanger, un érudit d’histoire vaudoise, connaisseur de l’époque burgonde et du Haut Moyen Age.

La relation avec la Société vaudoise d’histoire et d’archéologie

La Société vaudoise d’histoire et d’archéologie (désormais SVHA) avait inscrit dans ses statuts, dès sa fondation en décembre 1902, la défense et l’illustration du patrimoine archéologique, mais au fil des années, elle a plutôt centré son activité sur les études historiques. La création d’un groupe de travail spécifique, sous forme du CVA, comblait donc une lacune.

Le lien de la SVHA avec l’archéologie et la conservation des monuments subsistait de toute manière, avec la publication régulière dans la Revue historique vaudoise (RHV) du rapport de la Commission cantonale des Monuments historiques, puis avec celui de l’Archéologue cantonal, poursuivi de 1979 à 2010 sous forme de Chronique archéologique. Le CVA, dans sa forme historique, a été en effet dissous le 31 décembre 2016, au terme de 54 années d’activité.

Les années 1962-1988

Les activités des 25 premières années d’existence du CVA portent principalement sur les conférences dont la première date du 18 janvier 1963, suivies de 282 autres et de 7 séances de films. Elles sont majoritairement consacrées à l’époque romaine et le monde celtique. Si le Moyen Age est trop souvent oublié dans le programme des conférences, il occupe, en revanche, une bonne place dans la série des excursions et visites guidées. Les animateurs du CVA réalisent une série d’expositions dont deux vont marquer le public : en 1969, le Service archéologique des routes nationales met sur pied une exposition visant à montrer les résultats des fouilles archéologiques financées par la Confédération dans le cadre de l’amélioration du réseau routier national. Le CVA décide de présenter en parallèle une rétrospective de toutes les fouilles vaudoises non financées par le Service des routes nationales. Le succès dépasse toutes les prévisions. En 1978, le CVA renouvelle et améliore l’exploit de 1969, puisqu’il organise une vaste exposition relatant les fouilles entreprises dans le canton entre 1969 et 1978. Onze mille cent quatorze visiteurs franchissent la porte du Musée d’histoire, 13000 exemplaires du numéro spécial d’Archéologie suisse sont imprimés, un cycle de conférences et des visites de chantiers complètent l’offre de l’exposition.

Dans l’esprit des fondateurs, le CVA se devait aussi d’être un organisme tourné vers la recherche, un lieu de réunion et de discussions entre professionnels de l’archéologie et amateurs. Il organise à cet effet des séminaires et cours, des conférences dans le cadre du recyclage des maîtres secondaires. Il joue un rôle de lieu d’échange entre tous les acteurs de l’archéologie et offre une plateforme commune sur l’archéologie vaudoise. Celle-ci, depuis son transfert au Département des travaux publics en 1969 (jusqu’alors elle relevait du Département de l’instruction publique et des cultes), connaissait une expansion sans précédent et exigeait de nouvelles approches dans l’enseignement universitaire, la formation professionnelle, le développement du Service des monuments historiques et des musées archéologiques du canton.

Toujours dans les premiers vingt-cinq ans d’existence, le CVA fournit son aide à l’organisation des chantiers archéologiques, sans pour autant être chargé de la responsabilité des fouilles. Il s’est opposé à des démolitions d’immeubles, au travers de la SVHA qui seule avait la qualité d’agir au niveau juridique. Si en 1963, le CVA débutait avec 70 membres, il compte depuis 1982, bon an mal an près de 930 membres.

Les années 1988-2016

De sa fondation, fin 1962, jusqu’en 1989, c’est André Rapin, Lausannois passionné d’histoire et d’archéologie, qui a été la cheville ouvrière du CVA, primus inter pares des fondateurs et animateurs. Cette période a été celle de la professionnalisation progressive de ce domaine et de son développement dans les institutions cantonales concernées, qu’il s’agisse de l’Université, des musées ou de l’administration. La réorganisation opérée en 1990 a permis de décharger André Rapin des tâches administratives et organisationnelles, en les répartissant entre les titulaires de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité de l’Université de Lausanne (Professeurs Claude Bérard, Pierre Ducrey et Daniel Paunier, Emmanuel Abetel, assistant), Gilbert Kaenel, directeur du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire) et de la section de l’Archéologie cantonale (Denis Weidmann, archéologue cantonal). Daniel de Raemy, historien des monuments, est venu compléter le groupe des animateurs. La collaboration entre ces institutions cantonales pour la communication et la diffusion des connaissances en matière d’archéologie était déjà bien active. L’animation du CVA était une ouverture de plus en direction du public et de son information.

C’est le même principe d’entente et de convergence des intérêts qui conduira Gilbert Kaenel, Daniel Paunier et Denis Weidmann à reprendre en avril 1993 la direction éditoriale de la collection des "Cahiers d’archéologie romande" (CAR), dont le fondateur, Colin Martin venait de se retirer. Ayant également son siège au MCAH, la gestion des CAR a été associée à celle du CVA. Les membres du CVA ont ainsi bénéficié de conditions particulièrement favorables pour l’acquisition des nombreuses publications CAR.

Le nouveau groupe des animateurs organisa donc en février 1990 une enquête auprès de l’ensemble des membres, pour leur demander de confirmer leur intérêt pour les activités proposées et de faire part de leurs préférences éventuelles pour un domaine particulier. 285 personnes ou institutions souhaitèrent rester inscrits, tout en confirmant leur intention de soutenir financièrement le CVA. Aucun secteur particulier des recherches archéologiques ne bénéficiait d’une préférence clairement majoritaire de la part des sondés, ce qui était en faveur de programmes de conférences diversifiés et équilibrés, entre les périodes pré- et protohistoriques, les époques romaines et médiévales, et l’archéologie classique. Un intérêt particulier pour le patrimoine régional se marquait avec la demande de multiplier les visites de fouilles, de monuments ou d’expositions. Les souhaits exprimés ont été dûment pris en compte dans l’organisation de la suite des programmes.

Le profil des membres et les effectifs du CVA

La composition des adhérents au CVA a évolué avec le temps. Dans les années 70, les "personnes intéressées par l’archéologie", sans spécification particulière, représentaient la moitié de l’effectif. Les étudiants comptaient pour 20 à 25%, en part sensiblement égale aux enseignants actifs (de tous niveaux, du primaire à l’universitaire). Les membres actifs professionnellement en archéologie n’étaient qu’une minorité. On notera qu’une grande part des personnes s’inscrivant au CVA étaient déjà membres, soit de la SVHA, soit de la Société suisse de préhistoire et d’archéologie (SSPA), devenue "Archéologie suisse", AS, en 2006.

Le déplacement de l’Université à Dorigny, au début des années 1980, a fait durablement diminuer la participation des étudiants. Recevant dorénavant un enseignement complet en archéologie, bon nombre d’entre eux n’étaient pas enclins à venir compléter leur culture générale en la matière en suivant les conférences du soir au CVA.

Quelques décennies plus tard, en 2016, la représentation des étudiants et des enseignants restait basse. Une bonne part des anciens membres étudiants sont devenus des professionnels en archéologie ou dans les institutions proches. Les anciens membres enseignants n’ont pas été remplacés massivement par de jeunes collègues actifs. Ainsi, au cours de ces dernières années, le CVA était essentiellement composé de ses fidèles membres "laïcs", pour la plupart inscrits de très longue date, complétés par l’effectif des professionnels et institutionnels intéressés à entretenir leur information scientifique dans le domaine de l’archéologie en venant écouter leurs collègues, ou débattre avec eux, lors des manifestations organisées.

A fin 2016, le fichier du CVA comptait 369 adresses.

Diverses tentatives ont été faites, avec la collaboration des enseignants de l’Université, pour stimuler l’intérêt des étudiants, avec un succès plutôt mitigé. Ce sera assurément une des tâches prioritaires de la nouvelle association.

Dans ses premiers temps, le CVA recrutait largement au delà des frontières cantonales, étant le seul cercle en Romandie offrant ce genre de prestations. La création progressive d’associations analogues dans les cantons voisins a eu pour conséquence bien naturelle la disparition de plusieurs membres "frontaliers". Par contre, le développement de l’activité des autres sociétés locales vaudoises liées à des musées ou à des sites archéologiques (Association Pro Aventico, musées de Nyon, d’Yverdon, de Lausanne-Vidy, Pro Urba, etc.) ne s’est pas fait aux dépends du CVA. Le CVA a entretenu une heureuse collaboration avec les comités de ces associations, de manière à coordonner les programmes et manifestations et échanger des informations. Ces mêmes canaux ont contribué à la diffusion des CAR.

Considérations en forme de bilan

Au cours d’une une séance extraordinaire, le 20 septembre 2016, la dissolution du CVA a été confirmée pour le 31 décembre 2016. Les statuts d’une nouvelle association ("Association des amis du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire", avec en sous-titre "Cercle vaudois d’archéologie") conforme aux dispositions du Code civil ont été discutés et approuvés. Cette nouvelle société poursuivra notamment les activités du CVA dès le 1er janvier 2017. Il est proposé aux membres du CVA d’adhérer à la nouvelle association.


Statistiques des activités

Nous avons passé en revue les diverses manifestations organisées tout au long de l’existence du CVA, réparties dans les colonnes de la figure suivante :
- Nbre de conférences: 271 en 1963-1988 et 261 en 1989-2016 = 532
- Nbre d’orateurs: 317 en 1963-1988 et 395 en 1989-2016 = 713
- Projection de films: 6 en 1963-1988 et 17 en 1989-2016 = 23
- Assemblées Cours & Colloques; 7 en 1963-1988 et 3 en 1989-2016 = 10
- Visites (fouilles, expositions, monuments, voyages): 42 en 1963-1988 et 81 en 1989-2016 = 123
Organisation d’expositions: 7 en 1963-1988 et 0 en 1989-2016 = 7

Fig.1. Nombres des différentes manifestations organisées par le CVA

Il est clair que l’organisation de conférences constitue l’activité principale (532 séances), dont les thèmes ont été présentés par 713 orateurs. Certaines séances comportaient en effet plusieurs communications.

Les bilans d’activité comparés des deux périodes de vie du CVA diffèrent quelque peu, essentiellement par le fait que le nombre de films projetés a été en progression, de même que les visites diverses ont pratiquement doublé. En revanche, le CVA n’a plus mis sur pied d’expositions entre 1989 et 2016, ces réalisations étant assurées par le MCAH.

L’addition de ces chiffres met à l’actif du CVA quelque 695 événements au long de ses 54 années d’existence.

Ce coup d’œil en arrière sur l’existence du CVA est aussi l’occasion d’observer les tendances évolutives des thèmes traités en conférences au cours de 5 décennies. Le classement, parfois de manière sommaire, dénombre les conférences selon les périodes ou les domaines archéologiques traités (pré- protohistoire, archéologie classique, période romaine, époque médiévale). Les sujets d’époque romaine ont eu constamment la faveur des programmes. La pré– et protohistoire après avoir représenté longtemps moins du tiers des conférences, sont devenues les thèmes principaux, après 2000. Nous y voyons l’effet de l’ouverture des nombreux et importants chantiers concernant ces périodes, liés aux grands travaux autoroutiers ou ferroviaires.

L’archéologie médiévale, ainsi que celle des périodes plus récentes, est restée confinée dans des proportions sans doute trop modestes. Les investigations archéologiques dans les monuments se sont pourtant multipliées, avec le temps. Mais les intervenants de ce domaine restaient peu enclins à communiquer leurs résultats en conférences, préférant les présenter lors de visites publiques in situ.

L’évolution des conférences sous l’étiquette de l’archéologie classique reflète l’organisation du CVA au cours du temps. Au cours des deux premières décennies, les professeurs en charge de l’enseignement de l’histoire et de l’archéologie grecque sont des animateurs actifs du CVA. Il est alors rare qu’un collègue de renom invité à présenter un séminaire ou un exposé aux étudiants lausannois échappe à une proposition de donner une conférence au CVA, lors de son séjour. La Section en charge de l’Antiquité collaborait également avec l’association locale des Amis de l’art antique (AAA), qui organisait des conférences publiques dans ce domaine, associant à l’occasion les membres des Amitiés gréco-suisses. Ainsi, de nombreuses séances ont été présentées sous l’égide commune du CVA et de l’AAA, avant que cette association cesse ses activités lausannoises, entre les années 1990 et 2000.

Un autre décompte a différencié les sujets d’archéologie vaudoise, suisse (hors Vaud) et hors frontières nationales (voir RHV 2017, pp. 291-297). Il illustre la géographie des sujets de conférences et montre clairement la place de plus en plus importante prise par la présentation des résultats de l’archéologie dans les sites vaudois, conséquence de l’activité toujours plus riche des services cantonaux. Une croissance parallèle marque les sujets d’archéologie dans les autres cantons suisses, objets d’une évolution analogue.
La réduction progressive des exposés consacrés à l’archéologie "hors frontières" ne signifie pas pour autant que la présentation de ces thèmes par des archéologues suisses actifs à l’étranger ait décliné.

La conclusion de ces observations : l’historique du CVA cinquantenaire reflète le développement de l’archéologie, au sens le plus large. Il est constamment resté fidèle à sa vocation de groupement régional présentant l’actualité des recherches et découvertes, en faisant partager cette information aussi bien aux professionnels qu’au public intéressé.

Autres aspects de la gestion

La mise en œuvre des programmes annuels du CVA, du temps où André Rapin en était littéralement l’homme-orchestre, n’était pas une sinécure. Ce groupement totalement externe à l’administration (le siège fixé au MCAH relevait du symbolique) avait à solliciter de la Direction de la Police municipale une autorisation annuelle pour organiser des conférences publiques. En 1980 encore, une autorisation spéciale de l’Office cantonal des étrangers était nécessaire pour chaque orateur de nationalité étrangère prenant la parole publiquement, même s’il s’agissait de parler de vestiges syriens… Chaque utilisation des auditoires du Palais de Rumine devait être négociée, était dûment facturée, en dépit du confort spartiate et de l’absence d’équipement. Par la suite, la gestion des événements s’est trouvée facilitée, la plupart des animateurs appartenant désormais aux services de l’administration cantonale, ce qui a allégé les démarches administratives.

Ce n’est qu’à partir de 2009 que la gestion du CVA a été entièrement localisée au MCAH, aimablement et efficacement assurée par les collaborateurs de l’institution (fichier d’adresses, invitations, informations, comptabilité, etc.)

Le problème des salles est néanmoins resté toujours présent. Les auditoires usuels du Palais de Rumine étant devenus les nouvelles salles d’exposition du MCAH, les services de l’Etat ne s’étaient guère préoccupé d’y aménager des locaux adéquats pour les réunions des "sociétés savantes" basées à Rumine depuis des décennies.

Le CVA a donc été contraint dès 1994 à une existence nomade. Il était hors de question d’imposer à nos membres de se déplacer à Dorigny. Une première solution urbaine fut donc trouvée dans l’auditoire désaffecté de l’ancienne Ecole de Chimie, à la Place du Château, puis le CVA trouva refuge dès l’automne 1997 dans les auditoires de l’Ecole de Médecine, à la rue du Bugnon. Ce n’est qu’en 2011 que le CVA put enfin revenir au Palais de Rumine, le Musée de Zoologie mettant aimablement à disposition un ancien auditoire universitaire bien équipé (auditoire XIX) pour les conférences d’un groupement tel que le nôtre.

Les ressources du CVA

Le CVA, institution à but non lucratif, n’a jamais joui du confort d’une fortune lui permettant d’envisager des actions au delà de l’exercice en cours. Les ressources essentielles à son fonctionnement ont constamment été fournies par les dons et cotisations laissées à l’appréciation des membres, à l’aune de la satisfaction que leur donnaient les prestations offertes. Après des débuts modestes, les besoins sont devenus plus forts à partir des années 1970, et il a été fait appel de manière plus insistante à la générosité des sociétaires, ce qui a amené le montant total de leurs contributions annuelles à dépasser Fr. 8000.- en 1982. Par la suite, la moyenne des entrées de cotisations oscilla constamment entre des ordres de grandeur de Fr. 7000.- et Fr. 5000.- au long des trente dernières années du CVA, pour se stabiliser vers ce dernier montant.
Pour améliorer les programmes, des aides institutionnelles ont été annuellement sollicitées, justifiées par le rôle éducatif et informatif du CVA (considéré implicitement comme une des "sociétés savantes" vaudoises).

Ainsi, les services du Département de l’Instruction publique et des Cultes inaugurèrent en 1968 une longue série de subventions au bénéfice du CVA, initialement de Fr. 250.-, mais qui oscilla par la suite entre Fr. 500.- et Fr. 2000.-, pour ne prendre fin qu’en 2013.
La création du CVA en 1962 ayant été parrainée aussi bien par la SVHA que par la SSPA, ces sociétés ont soutenu à l’occasion le CVA, selon leurs propres disponibilités.

La SSPA a versé des subsides annuels de Fr. 800.- à Fr. 1000,- entre 1995 et 2007.

La SVHA, plus proche et avec laquelle de nombreux événements ont été partagés, a accordé fidèlement une subvention de Fr. 300.- par année, de 1984 à 2012.

Texte rédigé, le 19 septembre 2017, par Gilbert Coutaz, à partir de Cercle vaudois d’archéologie (CVA) 1962-2016. Epilogue en forme de rapport final, par Denis Weidmann, Président CVA 1990-2016 et Anne Bielmann, "Le Cercle vaudois d'archéologie préhistorique et histoire : un quart de siècle", dans Revue historique vaudoise, 97, 1989, pp. 208-218.

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Code d'identification:[02069]

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