Description | Ove Hoegh-Guldberg, de son nom de naissance Guldberg (1er septembre 1731 - 8 février 1808), est un homme d'État danois, historien et premier ministre du Danemark de 1772 à 1784.
Après le coup d'État contre Struensee, son procès et son exécution, Guldberg accéda rapidement aux plus hautes fonctions. En 1774, il fut nommé secrétaire du cabinet privé du roi et, à partir de 1776, cumula ce poste avec celui de secrétaire d'État. Son pouvoir ne cessa de s'étendre, dans la mesure où il tranchait personnellement les dossiers en dehors du Conseil d'État. Il mit un terme au régime de liberté quasi illimitée de la presse qui avait eu cours sous Struensee: un édit du 20 octobre 1773 établit des sanctions sévères à l'encontre de quiconque dépassait les bornes assignées en la matière.
Ses responsabilités gouvernementales ne le détournèrent pas totalement de la théologie. Avec Ludvig Harboe, évêque de Seeland, il corédigea une préface, datée du 20 juin 1778, à un Psautier ou recueil de psaumes anciens et nouveaux (Psalme-Bog eller En Samling af gamle og nye Psalme) paru en 1781 à Copenhague.
Estimant que le pouvoir devait revenir aux collèges plutôt qu'à un gouvernement de cabinet, le ministre des affaires étrangères, Andreas Peter Bernstorff, d'extraction allemande comme son oncle et prédécesseur Johann Hartwig Ernst von Bernstorff, combattit les principes politiques de Guldberg mais le nouvel homme fort du royaume réussit à l'évincer, en 1780, et gouverna dès lors le pays de manière quasi absolue, avec la bénédiction de la reine douairière Juliane Marie, tandis que le roi Christian VII avait sombré dans la folie.
Une fois parvenu au sommet de l'État, Guldberg travailla activement à établir une condition de nationalité (indfodsretten) pour la fonction publique. Instaurée le 15 janvier 1776, cette disposition prévoyait que les emplois publics devaient être réservés en priorité aux personnes nées dans le pays, c'est-à-dire dans le royaume dano-norvégien. |