| Description | Après avoir suivi les classes des écoles d'art appliqué de Bienne et La Chaux-de-Fonds (Suisse), René Bauermeister a fréquenté les ateliers d'André Lhote et Fernand Léger, à Paris, avant de revenir en Suisse où il enseigna le dessin dans les écoles secondaires de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. A côté de son travail de professeur, et dès la fin des années 60, il se consacre à des travaux personnels, en sculpture, photographie, cinéma puis vidéo. Quelques expositions personnelles marquent cette jeune carrière, mais limitées à la région du Jura bernois et neuchâtelois où il vit. Modeste, fidèle à un cercle d'amis, René Bauermeister atteint une forme de reconnaissance plus large avec ses bandes vidéo, qu¿il réalise dès 1969 ¿ on considère que Support-surface est la première bande vidéo d¿art de Suisse, et dès le début des années 70, René Berger, alors directeur du Musée des beaux-arts de Lausanne, parle de l¿¿uvre vidéo de Bauermeister comme d¿un travail de pionnier. Projetées ou exposées sous forme d¿installations (souvent en circuit fermé) dans de nombreuses expositions collectives tout au long des années 70, et notamment lors de manifestations fondatrices pour l¿histoire de la vidéo (comme le festival EXPRMTL de Knokke-Heist, Belgique, ou les VideoWochen du Museum Folkwang à Essen, Allemagne), les oeuvres vidéo de Bauermeister sont typiques de son temps. Mais c¿est paradoxalement après la mort de Bauermeister en 1985, que ses ¿uvres connaîtront en Suisse un véritable écho.
Concentré sur l'expérimentation instrumentale dans l'ensemble de ses activités artistiques (aussi bien en photographie, avec des essais sur la trame, qu'en film, avec des essais sur le montage), Bauermeister s'attaque au médium vidéo, le déconstruit, en explore les possibilités esthétiques proprement électroniques (circuits fermés avec mise en abîme de l¿image dans l'image, rémanence, image bipartite) mais il porte également son attention aux instruments de la vidéo (caméra, magnétoscope, etc. |