Description | Andrée Michel , de son nom de jeune fille, Adèle Vieille, est une sociologue française féministe, anticolonialiste et antimilitariste. Elle est née en 1920 à Vallauris dans le sud de la France.
Après avoir obtenu une licence de droit à la faculté d'Aix-en-Provence et une licence de philosophie à la faculté de lettres de Grenoble, Andrée Michel a enseigné dans le secondaire (1941-1943) puis s'est engagée dans l'armée française comme assistante sociale en 1944.
Venue à Paris à la Libération, elle a passé son doctorat ès lettres de sociologie en 1959 à la Sorbonne, avec une thèse portant sur la famille, l'industrialisation et le logement. Avec les discriminations, les inégalités de classe et de sexe, la militarisation et la citoyenneté, ces thèmes vont structurer l'essentiel de son parcours de sociologue ; de même que les rapports Nord-Sud et la lutte anticolonialiste, qu'elle va traiter dès 1956 à travers la condition des travailleurs algériens en France, sujet de sa première publication.
Entrée au CNRS (Paris) en 1951 comme stagiaire, Andrée Michel y est devenue attachée, chargée, puis directrice de recherche (1978), tout en poursuivant ses activités politiques. Sa carrière de chercheuse est ponctuée de périodes d'enseignement à l'étranger, sur invitation d'universités algériennes, américaines (Cleveland, Minneapolis), canadiennes (Moncton), latino-américaines (Université d'Antioqua à Medellín, UNAM à Mexico), belge (université de Liège), ainsi que de missions auprès d'agences internationales et d'ONG (Brésil, Afrique, Moyen-Orient). Andrée Michel a participé en 1962 à la création du Groupe de sociologie de la famille, au Centre d'études sociologiques de Paris. Elle a coordonné avec Elise M. Boulding (en) le Comité international de recherches sur les rôles des sexes au sein de l'Association internationale de sociologie (AIS) et fondé en 1974 le Groupe d'études sur les rôles des sexes, la famille et le développement humain, unité de recherche (06 051) du CNRS.
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