Description | Homme fort de la commune d'Yvorne de 1966 à 1985, il s'en est allé mercredi à l'âge de 82 ans. Il laisse le souvenir d'un homme d'une intelligence rare, notamment dans son domaine de prédilection: le vin. Quand Philippe Gex évoque Robert Isoz, disparu mercredi dans sa 83e année, on croirait entendre l'élève évoquer le maître. La stature du Vuargnéran, patron de sa commune de 1966 à 1985, n'était contestée par personne. Ses compétences de vigneron encore moins. Propriétaire du vignoble des Portes Rouges, qu'il hérita de son père après la guerre, il fut un ardent défenseur de la cause viticole vaudoise. Père du label Terravin, il devint président de la Fédération vaudoise des vignerons et fut influent sur le plan romand. Il n'oublia toutefois jamais de promouvoir les vins de son village. On lui doit d'ailleurs le caveau de dégustation d'Yvorne.
Libéral de coeur sur le plan politique, passionné de théâtre, de football et d'histoire, Robert Isoz était connu pour son intelligence. «Il faisait preuve d'une exceptionnelle autorité naturelle et d'une grande indépendance d'esprit, poursuit Philippe Gex. Il faisait partie des gens qui pensent que c'est l'Etat qui doit être au service des communes, et non l'inverse, comme actuellement. Il était par ailleurs d'une très grande générosité, un épicurien doublé d'une intelligence extraordinaire. Nombreux se souviennent encore de ses discours sur les ducs de Savoie, la présence bernoise dans le canton de Vaud ou encore l'influence française.» |