Description | En Suisse, l'évolution du terme est variable selon les cantons, mais perd souvent sa forte connotation militaire. Dans plusieurs villes vaudoises, le banneret est dès 1536 à la tête des autorités locales.
A Berne, Fribourg et Soleure, la charge de banneret (Venner) devint l'une des plus hautes de l'administration civile. Elle était à l'origine liée à un quartier (comme elle le resta à Lausanne) et on peut la comparer à celle des gonfaloniers des villes italiennes. Outre la conduite de la milice, le Venner était chargé dans ces villes de tâches policières et administratives. C'est à Berne que l'institution acquit le plus d'importance. Dès le XVe s., elle sera rattachée à un corps de métier; en effet, les quatre corporations les plus influentes, celles des boulangers, des bouchers, des forgerons et des tanneurs, en firent leur chasse gardée. Elle devint le sésame pour les plus hautes fonctions bernoises, puisque seuls les bannerets et les trésoriers pouvaient accéder à la charge suprême d'avoyer. Bannerets et trésoriers formaient la Chambre des bannerets (divisée en chambre allemande et chambre romande), organe de contrôle très important dans la Berne de l'Ancien Régime. |