Description | Né à Vevey, E. Gaudard appartient à une famille aisée. Etudiant en droit à l'Académie de Lausanne, membre de la Société de Belles-Lettres, ses passions politiques originelles le portent du côté des libéraux. Ce n'est que progressivement qu'il s'oriente vers le radicalisme, dont il deviendra l'un des principaux représentants. Avocat à Vevey, il entre comme libéral au Conseil communal de Vevey en 1882 et le préside en 1893; il ne le quittera qu'en 1914. Député en 1883, il est membre de l'Assemblée constituante de 1884, toujours dans les rangs libéraux. Retiré du Parlement cantonal en 1885, il y retourne 1893, comme radical cette fois. Un an plus tard, il est élu conseiller national. Il sera également juge suppléant au Tribunal fédéral. Président du parti radical vaudois de 1912 à 1924 et président du comité du parti suisse, Gaudard symbolise les liens qui s'étaient tissés sous l'égide des radicaux entre la vie politique et la vie économique. Engagé dans l'hôtellerie et la banque, membre du conseil d'administration de la Société du gaz de Vevey, fondateur de la ligne Vevey-Chamby et Vevey-Puidoux, Gaudard, avant de revêtir la charge d'abbé-président de la Confrérie des vignerons, sera aussi membre du conseil d'administration des Chemins de fer fédéraux, de 1900 à 1912, et de la Banque nationale suisse, de 1907 à 1941. Redouté pour son habileté manoeuvrière et son autoritarisme, Gaudard quitte ses mandats politiques dans les années 20: 1925 pour le Grand Conseil et 1928 pour le Conseil national, Conseil qu'il avait d'ailleurs présidé en 1918. Il succombe à l'arrivée de la nouvelle vague radicale, derrière les Vallotton, Rochat et consorts, qui débarque dans les états-majors du parti sous la présidence de Paul Maillefer, son successeur à la tête du parti. Gaudard décède en 1941. |